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La vague de dénonciation de comportements inappropriés dans le milieu du cinéma ne faiblit pas, et cette fois-ci, c’est au tour de Sarah Grappin d’élever la voix. Elle accuse le réalisateur Alain Corneau d’abus lorsqu’ils travaillaient ensemble dans les années 90, alors qu’elle était âgée de 16 ans et qu’il en avait 52.
Tout aurait commencé en 1994, lorsqu’il offre à Sarah un rôle dans "Le nouveau monde". Alain Corneau débuterait alors une relation sous emprise avec la jeune fille. Cafés, restaurants… Il l’emmène partout, jusqu’à son domicile. "Une fois, il m’a accueillie en sari indien, il s’est assis en tailleur et m’a mise à califourchon sur lui. Il m’a pénétrée (…) et il a dit qu’on n’irait pas plus loin", a-t-elle expliqué à nos confrères de l’Obs.
Restée silencieuse durant près de 30 ans et 15 ans après la mort d’Alain Corneau, Sarah Grappin a eu un déclic en voyant Judith Godrèche prendre la parole et en lisant "Le consentement" de Vanessa Spingora… Des histoires qui ont un point commun : des adolescentes manipulées par des hommes ayant le double de leur âge.
"Très longtemps, j’ai été au-delà d’enjoliver, je me suis raconté une grande histoire d’amour pour survivre", confie-t-elle aujourd’hui. "Le travail des dernières années a été de sortir du déni".
