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Rémy Julienne a donné sa dernière interview à Bel RTL: "Je me suis retrouvé à bord d'une voiture sans frein ni direction" (vidéo)

Son nom figure au générique de quelque 1.400 films, longs métrages, clips et publicités, et il a doublé d'immenses stars: Rémy Julienne, décédé à l'âge de 90 ans, était le plus célèbre des cascadeurs français. Le 25 novembre, il donnait sa dernière interview sur Bel RTL et se présentait comme le champion du monde des environs.

Sa filmographie compte six James Bond, (de "Rien que pour vos yeux" en 1981 à "Goldeneye" en 1995), mais aussi des classiques du cinéma français: "Le Mur de l'Atlantique" (Marcel Camus), "Le Solitaire" (Jacques Deray), "Le Cerveau" (Gérard Oury), "L'Aventure c'est l'aventure" (Claude Lelouch). 

Rémy Julienne était à la base un champion de moto-cross qui s'est reconverti en cascadeur. Sur Bel RTL, il est également revenu sur sa collaboration avec Jean-Paul Belmondo qui a évolué au fil des 25 films qu'ils ont tournés ensemble.

Travailler avec le mythe du cinéma était en effet un beau défi: "Jean-Paul Belmondo, ce n'est pas lui qui faisait ses propres cascades au départ. Et puis un journal tendancieux a écrit que Jean-Paul faisait prendre des risques aux autres et que lui profitait de l'occasion. Alors ce qui a été complètement fou, c'est que lors d'une interview j'ai précisé que Jean-Paul Belmondo ne faisait pas toutes ses cascades mais uniquement celles qui étaient dangereuses et difficiles. Il y a même eu un procès à ce sujet, qu'il a gagné. Parce que ces révélations étaient fausses et injustes. A partir de ce moment-là, Jean-Paul Belmondo les a fait toutes lui-même. Moi j'étais l'auteur, je les concevais. Je suis devenu le préparateur de l'acteur et on veillait à ce que Jean-Paul suive un entraînement physique intense et surveille son alimentation. "  

Le casse d'Henri Verneuil

Dans le film "Le casse d'Henri Verneuil", Rémy Julienne a tourné dans une voiture qui n'avait plus de frein ni de direction. Il revient sur les préparatifs du film qui ont conduit à cette panne: "Il y avait un escalier à descendre d'une trentaine de marches, et j' ai dit à Henri: "Trente marches, c'est un peu maigre". Je lui ai conseillé de descendre un escalier de 150 marches à la place et il m'a dit que j'étais fou et j'ai réussi à le faire changer d'avis. Mais en sautant dans cet escalier - à l'époque c'était moi qui conduisait- la pompe à huile de la voiture s'est cassée et le voyant rouge de la voiture s'est allumé m'indiquant que l'huile ne fonctionnait pas, en pleine descente à 50, 60 km/h, cette descente a été de la folie. Les freins ne répondaient plus, ni la direction. Les gens qui étaient en bas, c'était comme des poules qui volaient de tous les côtés, parce que c'était la vraie panique. Heureusement, personne n'a été blessé. Tout le monde était parti à temps. Oui, je me suis retrouvé à bord d'une voiture sans frein, ni direction. C'était la première fois et la dernière...", se souvient l'artiste.

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