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« Ce sont des méchants plus réalistes, donc plus difficiles à identifier » : comment Disney a fait évoluer ses vilains

Par RTL info
Dans son livre « Les méchants du cinéma », le psychiatre et expert judiciaire Samuël Leistedt décrypte les grandes figures du mal à l’écran. Et chez Disney, les visages du « vilain » ont bien changé.

Samuel Leistedt commence par distinguer les « croquemitaines », ces méchants emblématiques qui marquent l’imaginaire dès l’enfance. « Voldemort, Freddy, Dark Vador… Ça se voit sur leur tête, ils sont méchants. Ce sont ceux qui n’existent pas. Ce sont ceux qui vont faire peur à nos enfants. Et ils sont bien utiles. Mais ils ne sont pas du tout à l’image des personnes que je rencontre dans mon métier », précise-t-il.

Ces figures, souvent grotesques ou surjouées, servent de repères simples pour les plus jeunes. Et Disney n’est pas en reste : Capitaine Crochet ou la sorcière de Blanche-Neige remplissent parfaitement ce rôle. « Quand vous interrogez des jeunes enfants, ils sauront toujours que la sorcière de Blanche-Neige, c’est la méchante », souligne-t-il.

Des méchants plus réalistes

Mais avec le temps, les productions Disney ont évolué. Les vilains ne sont plus toujours visibles au premier regard. Samuel Leistedt évoque notamment le film « La Reine des neiges ». Lorsqu’il demande à son fils qui est le méchant du film, l’enfant ne pense pas au prince Hans, mais à un autre personnage. « Il n’a pas identifié que c’était le prince Hans parce qu’il est tout gentil pendant la grande partie du film, il a une bonne bouille et une bonne tête. Et donc la plupart des enfants ont pensé que c’était le gros monsieur tout blanc. »

Cette évolution rend les personnages plus réalistes, mais aussi plus inquiétants : « Ce sont des méchants plus réalistes et donc plus difficiles à identifier pour des jeunes enfants ou par des gens qui ne seraient pas équipés pour identifier ce type de méchants », explique-t-il.

Une porte d’entrée vers la réalité

À travers ces figures animées, Samuel Leistedt amorce une réflexion plus large sur la perception du mal, y compris dans son travail d’expert judiciaire. Car dans la vraie vie, les personnalités dangereuses sont souvent invisibles, intégrées, voire séduisantes. Un trait qu’on retrouve dans les méchants plus récents du cinéma… y compris dans les dessins animés destinés aux plus jeunes.

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