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Avec son nouveau spectacle "On disait qu’on faisait la fête", l’humoriste belge dresse un portrait drôle et lucide d’une génération perdue dans les codes de l’âge adulte.
Fanny Ruwet est de retour à Bruxelles, après avoir rodé son spectacle pendant trois mois à Paris. Jusqu’au 10 mai, elle s’installe au Théâtre de la Toison d’Or avec "On disait qu’on faisait la fête", un seul-en-scène à la fois grinçant et tendre, dans lequel elle interroge avec humour les contradictions de la vie adulte.
"J’ai eu 30 ans, je suis censée être adulte... mais je n’ai toujours rien compris à la vie", résume-t-elle. Elle parle de ce moment flou où l’on prétend savoir, où l’on mime les comportements attendus. "Je n’ai toujours pas compris ce que c’est le cadastre", lance-t-elle.
Rire de ce qui angoisse
Dans "On disait qu’on faisait la fête", tout part de cette sensation partagée par beaucoup : on joue à être adultes, mais on ne s’y sent pas vraiment. "Nos parents avaient l’air tellement sérieux, tellement adultes", constate-t-elle.
Loin d’une posture moralisatrice, Fanny Ruwet observe, décale, et met en lumière le fossé entre ce que la société attend et ce que chacun ressent intérieurement. Faire des enfants, se marier, être stable ? Pas vraiment son programme. Elle en rit, elle en parle, et ça fait du bien. "À la base, c’est un sentiment un peu anxiogène. Mais on en rigole ensemble, et ça devient super", explique-t-elle. Avec un art consommé du désarçonnement, elle emmène son public là où il ne s’attend pas, avec un humour à la frontière du gênant, toujours bienveillant.


















