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Coupe de France: coach Masala, un "super-sub" sur le banc des Herbiers

Bombardé coach au début de l'année, pour remplacer Fred Reculeau dont il était l'adjoint, Stéphane Masala a redressé la barre des Herbiers pour les mener en quarts de finale de Coupe de France contre Lens (L2), mardi, à Nantes.

"Le Président du Vendée Herbiers Football et Frédéric Reculeau, d'un commun accord, ont décidé de mettre fin au contrat qui les liait." La formule convenue cache mal la violence du couperet tombé le 16 janvier, après 10 matches sans victoires en championnat et une défaite 1-3 contre Chambly laissant les Herbiers 15e du National et relégable.

Une décision tranchante qui a coupé en deux le tandem que l'entraîneur formait avec Stéphane Masala (41 ans), qui a été son joueur puis son adjoint, avant d'être choisi pour le remplacer.

"J'ai du mal à parler de ça. Fred Reculeau, c'est mon ami. Je n'étais pas destiné (à le remplacer), je n'avais pas demandé ça et je ne suis pas à l'aise", raconte le technicien à l'AFP.

Cet intérim qui ne devait durer que deux matches, le temps de trouver un entraîneur plus expérimenté, il l'a pourtant accepté. Quasiment au nom de "Fred", comme une sorte de chance offerte de réhabiliter leur œuvre commune.

"J'ai travaillé 12 ans avec Fred. On était exactement sur la même longueur d'onde en terme de football, de management, de jeu, de philosophie...", a-t-il poursuivi.

- 'L'âme d'un numéro un' -

De révolution, il n'y en eut donc ni dans le discours ni dans la méthode. Et pourtant, Les Herbiers sont invaincus depuis, avec deux victoires et trois nuls en championnat et deux qualifications en Coupe de France, dont un 3-0 tout en maîtrise à Auxerre (Ligue 2) en huitième.

"Les joueurs se sont retrouvés face à leurs responsabilités. Il y a eu une victoire et derrière un peu plus de confiance, un peu plus de réussite, et ça s'est goupillé comme ça", résume, modeste, Stéphane Masala.

Loué pour ses qualités psychologique et sa proximité avec les joueurs comme adjoint, il assume pleinement son nouveau rôle: "j'ai toujours eu l'âme d'un numéro un, c'est ce qui fait qu'avec Fred ça marchait très bien. On était deux numéros un".

C'est donc lui qui mènera mardi Les Herbiers dans un quart de finale de Coupe de France "historique" pour la Vendée, terre de football sinistrée après le dépôt de bilan de Luçon en 2016 et la décision du Poiré-sur-Vie de ne pas poursuivre en National en 2015, unie derrière le club.

- 'Compliqué mais exaltant' -

"Les Vendéens sont très fiers de leur terre, ils ont une histoire marquée par leur identité. Au début on est le club d'une ville, après on est le club d'un département et maintenant le club d'une région" en allant jouer à la Beaujoire, relève Masala.

Il n'a fallu que 5 heures pour vendre 5.000 billets, autant qu'aurait pu contenir leur petit Stade de Massabielle, et la barre des 19.000 places - dont 1.300 Lensois - a déjà été franchie. "On sent une énergie, un engouement, ça pousse les joueurs", admet l'entraîneur.

Une énergie dont ils auront bien besoin pour faire face à l'accumulation des matches: après Boulogne vendredi (0-0), il y aura donc Lens, mardi, et Dunkerque, trois jours plus tard, en championnat.

"C'est la deuxième grosse semaine (après celle du huitième de finale contre Auxerre). On sent que ça puise, que ça commence à tirer physiquement, mentalement...", reconnaît Masala.

"Ça reste compliqué mais en même temps exaltant de vivre ça. On veut tous faire ce métier de joueur ou d'entraîneur pour vivre des moments pareils", complète-t-il.

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