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Bien plus qu'une simple préparation du Tour de France, Romain Bardet (AG2R La Mondiale) aborde avec de réelles ambitions le Dauphiné, une course qu'il aime et qui est devenue un "vrai enjeu" pour lui.
QUESTION: Où situez-vous la frontière entre les ambitions sur le Dauphiné et la préparation pour le Tour ?
REPONSE: "Les deux vont de pair, il n'y a pas de de choix à faire. Avoir de bonnes sensations sur le Dauphiné ne m'a jamais porté préjudice, au contraire. C'est une semaine que je prends avec beaucoup de plaisir chaque année et avec beaucoup d'ambitions cette année. J'aime trop le Dauphiné, c'est une des grosses courses WorldTour de la saison, une course qui fait honneur à notre belle région Auvergne/Rhône-Alpes, avec quatre étapes pour les grimpeurs les quatre derniers jours, que demander de mieux ?"
Q: Que serait un Dauphiné réussi ?
R: J'ai toujours fait le classement général ici, deuxième il y a deux ans, j'espère encore plus haut cette année. Je m'attends à une grosse adversité. Rien ne va se faire dans la facilité et c'est important dans mon cheminement vers le Tour de France. Il y a une grosse équipe Sky avec Kwiatkowski et Thomas, une grosse armada autour d'eux, Adam Yate, Zakarin, Dan Martin, qui vont être là quand ce sera un peu dur. Nibali aussi bien sûr, mais quand il a gagné le Tour en 2014, il n'avait pas besoin d'être à cent pour cent au Dauphiné. C'est le moins prévisible des prétendants mais sûrement celui qui a le plus d'expérience, le maître à courir. Il peut renverser la course. Pour moi, c'est un grand favori comme les Sky."
Q: Qu'en est-il pour vous par rapport au Tour ?
R: "La semaine supplémentaire entre le Dauphiné et le Tour ne change pas grand chose. Elle ne modifie en rien mes habitudes, si ce n'est que j'aurai quelques jours de plus pour rester chez moi, relax, avant le Tour. Ici, on a un groupe qui est l'ossature de celui du Tour, un collectif qui n'a rien à envier à aucune équipe. On sera peut-être un peu en-deçà d'autres équipes dans le chrono mais le classement va se faire dans les quatre derniers jour,s en montagne, c'est là qu'on verra l'importance du collectif. Je prends le Dauphiné en tant que course à part entière, pas une préparation pour le Tour. Je n'ai pas couru depuis Liège, j'ai envie de courir. On court dans une région dont je connais bien les routes, une course montagneuse, et il n'y en a pas tant que ça dans l'année. Au fil de mes particpations, c'est devenu un vrai enjeu de ma saison."