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Equitation: Steve Guerdat au galop vers l'aventure olympique

Il gagne tout avec panache. Le N.1 mondial Steve Guerdat, vainqueur samedi du Grand Prix 5 étoiles du Jumping de Bordeaux, trace sa route en grand favori vers les Jeux Olympiques de Tokyo où le cavalier suisse vise une deuxième médaille d'or.

A cinq mois des JO, Steve Guerdat enchaîne les victoires sur les Grands Prix comptant pour la Coupe du monde. Et qui plus est, avec plusieurs chevaux différents. Un atout considérable.

"C'est important l'année qui précède les Jeux d'être avec un cheval qu'on espère prêt pour cet événement. Et si on a de la chance, d'avoir une ou deux autres cartouches pour éviter en cas de blessure de se retrouver à pied et de ne pas participer aux Jeux", explique Guerdat à l'AFP.

Le cheval prêt, c'est Bianca, une jument actuellement au repos, avant d'attaquer la dernière ligne droite dans un mois.

Ses autres "cartouches" sont Vénard, avec qui il s'est imposé mi-décembre à Genève, et après le coup dur encaissé du départ fin janvier d'Alamo - un hongre qui lui avait permis de remporter la finale de la Coupe du monde 2019 - Guerdat peut aussi compter sur Victorio des Frotards. Dernière recrue de l'écurie Guerdat, ce cheval a été flamboyant à Bordeaux après une première victoire à Bâle mi-janvier.

"Je pense que j'ai trois chevaux qui sont chacun capable de réussir des sans-faute sur un parcours olympique. Ma cartouche principale c'est Bianca, c'est avec elle que j'ai envie d'y aller, c'est avec elle que j'aurai le plus de chance de faire une médaille", souligne-t-il.

- Vers un quadruplé historique -

En 2012, Guerdat avait fait sensation aux Jeux de Londres avec son cheval "qui était un génie", Nino, et le couple avait été sacré. L'olympiade qui a suivi n'a pas été simple pour se finir sur une 4e place en individuel - toujours avec Nino - aux JO-2016.

Nino désormais retraité, Guerdat s'est remis en selle après avoir fait entrer dans son écurie de 25 chevaux quelques futurs cracks dont Bianca, histoire de revivre l'euphorie de la médaille d'or olympique. Sans cependant chercher à reproduire le couple magique qu'il formait avec Nino.

"Je n'ai aucun problème avec la nostalgie des sentiments qu'on peut avoir avec un cheval mais attention de ne pas tomber dans la nostalgie du cheval par rapport à ses performances, tous les chevaux sont différents. Nino était un des meilleurs chevaux que j'aie montés, mais il ne faut pas trop faire de comparaison sinon on finit très vite sa carrière à pied !", prévient-il.

Assez introverti et plutôt solitaire, Steve Guerdat, 38 ans, est né au milieu des chevaux. Son père, Philippe Guerdat, était un cavalier professionnel renommé avant d'entraîner, entre autres, l'équipe de France. Il est à la tête aujourd'hui de l'équipe brésilienne.

"J'ai baigné là-dedans très jeune. J'ai toujours été en contact avec les chevaux, j'ai tout de suite aimé l'animal, j'ai toujours aimé le sport en général, je faisais beaucoup d'autres sports, surtout le foot, mais tout me ramenait toujours au cheval", raconte le Suisse.

Dans deux mois à Las Vegas, il tentera de devenir le premier cavalier à remporter la finale de la Coupe du monde pour la quatrième fois (après 2015, 2016, 2019). Un exploit qui scellerait sa domination avant le grand rendez-vous de Tokyo.

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