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Du "petit merdeux" à une carrière digne d'un "best-seller" en passant par une Coupe du Monde "de rêve": Eden Hazard se confie sur son incroyable parcours

Cela fait quatre mois maintenant qu'Eden Hazard a pris congé du monde du football après un passage manqué au Real Madrid. Depuis, l'ancien capitaine des Diables Rouges profite de sa famille et de ses amis, et chacune de ses apparitions en public fait le tour de la toile. 

Dans un long entretien accordé à France Football, l'ancien numéro 10 est revenu sur son incroyable carrière, avec d'incroyables confessions. Il commence par ses débuts, à Lille, où avec du recul, il se souvient avoir été un "petit merdeux" mais toujours dans le respect. "J’avais ce côté "je m’en fous", petit merdeux sur le terrain, mais, en dehors, j’étais respectueux. Je ne foutais pas la merde dans le vestiaire. Je rigolais avec tout le monde. J'étais un petit merdeux, mais après les gens ont vu que je ne parlais pas dans le vent".

 Si j’avais été comme Cristiano, j’aurais fait un burn-out

Effectivement, le reste de sa carrière lui donnera raison. Pourtant, nombreux sont ceux qui lui reprochaient son hygiène de vie, loin d'être parfaite. "La diététique, c'est nul, ça ne sert à rien. Enfin, c'est bien si tu veux jouer jusqu'à 40 ans. Je savais que ce ne serait pas mon cas. Un petit Ruinart blanc de blancs, il est tout le temps dans le frigo. Être comme Cristiano Ronaldo, ça n'aurait pas été moi. Après une rencontre, aller une heure dans le bain froid, non. Laissez-moi tranquille, avec mes potes, on rentre chez moi, on joue aux cartes, on boit une bière. Je joue deux heures avec mes fils dans le jardin. C’était ma récup. Si j’avais été comme Cristiano, j’aurais fait un burn-out. Quand t’es bon sur le terrain, tu fais ce que tu veux. Je pars de ce principe. Je me gérais. Je n’allais pas à la salle tous les trois jours, je ne faisais pas trois heures de kiné pour récupérer. Mais je faisais la différence.", lance d'emblée le néo-retraité. 

Si cette mentalité lui a peut-être porté préjudice plus tard dans sa carrière, cela a fonctionné quand il jouait pour Chelsea. "Je suis un bon vivant, j’aime manger, avec des amis, on boit un verre. Ça m’est arrivé veille de match, de manger à la maison, boire une petite bouteille. Oh moi, Boxing Day, c’est Noël, raclettes, vin, on allait je ne sais pas où (le lendemain), but, but…", explique le Brainois dans son style caractéristique. 

La Coupe du Monde 2018

Dans l'interview, Hazard revient également sur l'incroyable parcours des Diables Rouges lors de la Coupe du Monde 2018, avec un quart de finale historique face au Brésil. "Je me sentais tellement fort, mentalement, physiquement. J’étais injouable. Pas marqué, pas de passe décisive, j’ai même raté. Mais c’est moi. Le joueur que j’ai rêvé d’être, je l’ai été sur ce match. Et j’ai fait rêver les gens, sans marquer, sans rien", déclare l'ancien joueur avec fierté. 

Il revient aussi sur cette malheureuse demi-finale perdue face à la France. "Je trouve qu'on a créé davantage d'émotions en perdant que la France en gagnant. On me parle de cette Belgique partout où je vais. C'est plus fort que gagner. Les gens vont dire "il a le seum encore" non, c'est ce que j'ai ressenti", explique la légende de Chelsea. 

Ses excuses aux supporters du Real Madrid

Après cette Coupe du Monde, Hazard réalise ensuite le transfert de ses rêves en signant au Real Madrid. La suite, tout le monde la connaît. Des blessures à répétition l'empêchent de jouer à son meilleur niveau, qu'il ne retrouvera jamais. "C’était mon rêve. Je ne pouvais pas arrêter ma carrière sans y venir. C’est compliqué d’y jouer. Il fallait peut-être que je m’entraîne plus. J’ai aussi eu les blessures qu’il ne fallait pas aux moments où il ne fallait pas. L’opération, la pose de la plaque, le confinement. Je suis passé de costaud face à des gars qui m’arrachaient le genou à je me lève de mon lit et je me blesse. J’aurais aimé comprendre pourquoi et je n’ai pas réussi. J’étais triste pour les vrais supporters, déçu pour eux. Quand je suis arrivé, ils étaient pleins d’espoir. J’ai un peu le sentiment de les avoir laissé tomber. J’ai envie de leur dire : 'Eh, c’est pas de ma faute, mon corps m’a lâché. J’ai essayé, ça n’a pas réussi. Je suis désolé'", explique Hazard avec humilité. 

Même s'il a échoué dans la capitale espagnole, le Belge estime que des joueurs comme Cristiano Ronaldo ne sont pas forcément meilleurs que lui. " Individuellement, Lionel Messi est peut-être le seul qui est meilleur joueur que moi. J’ai kiffé le voir à Barcelone, moins sur la fin. Mais c’est le plus grand de l’histoire, injouable, impossible de lui prendre le ballon. Cristiano Ronaldo est un peu plus grand joueur que moi, mais en termes de footballeur pur, honnêtement, je ne pense pas. Neymar peut-être". 

Malgré cette dernière page de sa carrière qui restera incomplète à jamais, celui qui aura fait rêver la Belgique durant de nombreuses années reste fier de ce qu'il a accompli. "Je suis un petit gars de Braine-le-Comte, la campagne, j’ai kiffé le foot à ma manière et ce qui prend le dessus, c’est que j’ai donné des émotions. Ma carrière a été magnifique, c’est un super best-seller", conclut-il. 

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