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L'ancien président de la Fédération française de football Claude Simonet, en poste lors du sacre des Bleus à domicile au Mondial-1998, est mort à l'âge de 92 ans, a annoncé la FFF mercredi.
Le dirigeant, qui avait présidé la "3F" de 1994 à 2005, est décédé dans la nuit de mardi à mercredi à Nantes, a précisé la Fédération.
Implanté dans les instances locales du football en Loire-Atlantique et à Nantes, il avait auparavant eu une carrière de footballeur amateur au poste de gardien de but, au Mans et à Nantes notamment, où est aussi passé l'actuel sélectionneur Didier Deschamps.
"Avec la disparition de Claude Simonet, le football français perd un dirigeant qui a marqué l'histoire de notre sport puisqu'il était notre Président lorsque nous avons eu le bonheur de remporter la Coupe du monde en 1998 (...) puis l'Euro 2000", a réagi Deschamps dans un communiqué. "Il a ramené l'Équipe de France sur le chemin de la réussite. Je garderai de lui des images fortes, de bonheur intense".
Le président par intérim de la FFF Philippe Diallo a de son côté témoigné de sa "profonde affection" pour l'ancien dirigeant, et d'un "grand respect" pour son parcours.
- Hommage le 24 mars -
"C'est l'un des présidents parmi les plus titrés de l'histoire du football français. Durant ses onze années de présidence, il a grandement participé au développement de notre football. Il a pris les rênes de la Fédération quand celle-ci traversait des turbulences et l'a remise sur les bons rails", a-t-il ajouté.
Un hommage sera rendu à M. Simonet à l'occasion de France - Pays-Bas, le vendredi 24 mars, en même temps que celui accordé à Just Fontaine, décédé le 1er mars 2023.
A la tête de la FFF, Claude Simonet avait notamment lancé la création de la Ligue de football amateur, en parallèle d'une réforme de la gouvernance en 1995. Il était également membre du comité exécutif de l'UEFA jusqu'en 2002, date à laquelle il fut remplacé par le futur président de l'instance européenne, Michel Platini.
Sa fin de mandat aura été entachée par l'échec du Mondial-2002 (élimination des Bleus au premier tour) et l'affaire dite de la Romanée-Conti, relative à une bouteille de vin d'un domaine de Bourgogne à 4.800 euros, consommée lors d'un repas d'une vingtaine de convives et figurant sur une note de restaurant réglée par le président après France-Sénégal (0-1) à Séoul.
L'ex-dirigeant avait par ailleurs été reconnu coupable d'avoir masqué un déficit de 13,9 millions d'euros à la FFF pour la période 2002/2003, ne laissant apparaître, grâce au maquillage comptable, qu'un déficit de 63.000 euros.