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Arrivée samedi à Sydney dans son camp de base du Mondial féminin, l'équipe de France dispose de huit jours avant son entrée en lice pour tirer le bilan d'une préparation mitigée, réduire les disparités physiques et soigner au mieux Selma Bacha.
Victorieuses début juillet en Irlande (3-0) mais battues vendredi par l'Australie (1-0), candidate au dernier carré dans sa compétition, les Bleues ont plusieurs chantiers à ouvrir avant d'affronter la Jamaïque, le 23 juillet à Sydney (12h00 française).
. Une défense à solidifier
Pour la première fois depuis sa prise de poste au printemps, le sélectionneur Hervé Renard n'a pas ménagé ses troupes après la rencontre face aux co-organisatrices australiennes.
"Défensivement, nous n'étions pas prêtes à jouer ce genre de match", a lancé le successeur de Corinne Diacre, en anglais, en réponse à un journaliste australien.
"On a perdu beaucoup de duels en première période, notamment dans l'axe central. C’est ce qui fait qu'on s'est exposé", a-t-il également analysé.
Depuis le Marvel Stadium de Melbourne, le manque de solidité défensive des Bleues a en effet interpellé: à de multiples reprises, les "Matildas" ont paru pouvoir transpercer les deux derniers rideaux sans encombre. Et avec quelques meilleurs choix, l'addition aurait pu être plus lourde.
A mots couverts, Renard a également pointé la prestation insuffisante d'Elisa De Almeida, qui traîne depuis plusieurs semaines une gêne aux adducteurs mais faisait figure de titulaire dans l'axe central aux côtés de la capitaine Wendie Renard.
La Parisienne avait besoin de "60 ou 70 minutes" pour retrouver du rythme, mais elle n'en a eu que 45, non pas pour une rechute, mais "parce qu'il fallait plus d'agressivité", dixit le technicien français.
"On n'a pas fait un grand match, on le sait. On se remet toutes en question", a assuré Sandie Toletti, loin d'être à l'aise au poste de milieu défensive vendredi après un début de préparation très prometteur.
. A 100%, mais quand ?
Encore perturbées par le décalage horaire, les Bleues semblent toujours en phase de remise à niveau, à quelques jours du coup d'envoi du tournoi.
Renard n'a pas caché qu'il existait des disparités physiques au sein du groupe. Kenza Dali, principale satisfaction des deux matches de préparation, est par exemple apparue très en jambes au milieu, bien plus que Toletti ou Grace Geyoro, d'ordinaire plus fiables.
"Kenza, c'est celle qui parcourt le plus de kilomètres à chaque entraînement et sur le terrain. Elle est en avance physiquement sur certaines", a remarqué le coach. "Il faut que celles qui sont un petit peu en retard comblent cet espace. Elles ont encore une dizaine de jours pour le faire", a-t-il alerté.
Le constat vaut aussi pour l'attaquante-vedette Kadidiatou Diani, en quête de rythme après avoir manqué trois mois de compétitions pour une blessure à une épaule.
La Parisienne peine encore à multiplier ses traditionnels coups de rein et autres accélérations, essentielles pour les Bleues surtout en l'absence des deux autres atouts offensifs majeurs de l'équipe, Marie-Antoinette Katoto et Delphine Cascarino, blessées.
"Je ne pense pas que je sois au top de ma forme mais je sens beaucoup d'amélioration. J'ai le temps encore de travailler physiquement", a-t-elle promis.
. Bacha, irremplaçable ?
Le dossier le plus brûlant est sans doute celui de Selma Bacha. La Lyonnaise, pièce-maîtresse des Bleues, s'est tordue la cheville gauche vendredi.
Son absence contre la Jamaïque est quasiment actée par le staff au regard de sa blessure, et elle reste très incertaine pour affronter le Brésil le 29 juillet pour le choc du groupe F.
Dans tous les cas, le staff doit trouver une alternative pour cette joueuse polyvalente, qui était alignée jusqu'ici sur le côté gauche de l'attaque.
Clara Matéo, techniquement très à l'aise mais défensivement bien plus friable, est l'option la plus probable.