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Prière au centre de tout, chaleur, activités complexes: voici à quoi ressemble la vie des stars du foot en Arabie Saoudite

L'Arabie Saoudite a surpris tout le monde l'été dernier. Le pays a réussi à recruter de nombreuses stars du ballon rond, le tout dans le cadre d'une stratégie globale, qui doit notamment permettre au Royaume d'accueillir une Coupe du monde en 2030. Ces recrutements, qui sont facilités par des finances sans limite, permettent à des stars venues des championnats européens de découvrir un nouvel horizon.

Mais au-delà du sportif, qui fait l'objet d'un autre article, à quoi ressemble vraiment la vie sur place pour ces joueurs ? Nous avons posé la question à Yannick Ferrera. L'entraîneur belge, qui est passé à plusieurs reprises en Arabie Saoudite sur le banc de Al-Fateh et de Al Riyad, connaît bien la situation. Selon lui, il ne faut quand même pas sous-estimer les différences d'approche entre la vie chez nous et la vie sur place.

"C’est très différent de ce que l’on connaît en Europe", nous confirme-t-il d'emblée. "Moi qui ai déjà une culture du sud, Italie, Espagne, je n’ai eu aucun souci à m’adapter à la proximité des gens, à la chaleur des gens, à la chaleur du pays aussi. Mais c’est très différent de ce qu’on connaît", détaille-t-il. D'abord parce que, culturellement, l'approche n'est pas la même. "Le truc principal, c’est que la prière régit tous les horaires. Il faut s’y habituer. À quelle heure commence l’entraînement demain ? Ah, à telle heure, parce qu’il y a la prière à telle heure, c’est juste une question de quelques minutes de différence, il n’y a pas de souci", nous précise-t-il. 

La vie quotidienne aussi diffère quelque peu. En réalité, selon le statut dont ils disposent, les joueurs doivent composer avec des conditions de vie adaptées. "Généralement, il y a deux options. Soit l’hôtel, un grand hôtel, 5 étoiles, avec du luxe où ils vivent dans des suites. Les plus grands clubs, généralement, proposent des compounds, qui ressemblent à des camps de vacances. Avec piscine, villa, restaurants, magasins… au sein de ce compound, c’est tout à fait libre. Les femmes peuvent être habillées normalement, le hommes aussi", nous raconte l'ancien coach d'Al Riyad, qu'il a quitté cette année. 

Par contre, en dehors des hôtels ou des compounds, il faut s'adapter. "En-dehors de ce compound, c’est beaucoup moins strict qu’il y a quelques années, mais ça reste plus strict qu’ici. À savoir que les femmes doivent porter des vêtements amples, les jupes jusqu’en dessous du genou, pas de décolleté. Encore une fois, c’était pire il y a 10 ans, avec les femmes couvertes de la tête aux pieds. Cela a beaucoup changé", nous détaille Ferrera.

C'est notamment cette différence, avec une difficulté d'organiser des sorties sans contraintes pour les familles, qui explique que certains veulent déjà rentrer en Europe cet hiver. Mais c'est évidemment une autre histoire. 
 

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