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"Je ne mangeais pas toujours à ma faim": Zlatan Ibrahimovic se confie comme jamais sur son enfance (vidéos)

Depuis son retour sur le front de l'attaque de Manchester United, Zlatan Ibrahimovic tarde quelque peu à retrouver le niveau qui était le sien avant sa grave blessure. Mais vu la force mentale du géant suédois, il ne serait pas étonnant de le voir faire trembler les filets plusieurs fois lors de la deuxième partie de saison en Premier League.

Dimanche, c'est une autre facette d'Ibrahimovic qu'on a pu découvrir via le documentaire "Ma part d'ombre", diffusé sur Canal +. Olivier Dacourt, l'ancien joueur de l'Inter Milan et du Standard notamment, est allé à sa rencontre et a abordé plusieurs différentes parties de la vie du meilleur buteur de l'histoire du PSG. 


"Je ne m'appelle pas Andersson ou Svensson"

A commencer par sa relation avec les médias suédois et français. "Que font les médias suédois à ton avis (a-t-il demandé à Olivier Dacourt)? Ils me défendent ou ils m'attaquent? Ils m'attaquent toujours aujourd'hui. Ils n'acceptent pas que je sois Ibrahimovic. Si un autre joueur suédois faisait les mêmes erreurs que moi, ils le défendraient. Quand c'est moi, ils ne le font pas... mais ça me va, c'est ce qui m'a rendu plus fort. Je te parle de racisme, là. Je ne dis pas que c'est du racisme affirmé mais c'est du racisme latent. J'en suis sûr. Tout ça parce que je ne m'appelle pas Andersson ou Svensson. Si ça avait été le cas, crois-moi, ils me défendraient même si je braquais une banque. Je suis probablement le meilleur joueur suédois de l'Histoire. Ce que j'ai fait, personne d'autre ne l'a fait. Le record de Ballon d'or suédois pour un joueur était de 2 avant moi... j'en ai 11. "


"Il a écrit une lettre au club pour que je sois renvoyé"

L'avant-centre de Manchester United est aussi revenu sur ses difficultés avec ses anciens entraîneurs et coéquipiers dans le club suédois de Malmö. "Je n'avais pas un nom typiquement suédois, ni le faciès qui allait avec. J'étais un étranger. J'ai eu un incident lors d'un entraînement. J'ai pris un tacle et ça m'a énervé, j'ai frappé le mec. Son père était officier de police... il a écrit une lettre au club pour que je sois renvoyé. Il a montré sa lettre à tous les joueurs de l'équipe, je n'étais au courant de rien. Il leur a demandé de signer pour que je sois mis dehors. Je n'étais qu'en équipe junior. Tu peux imaginer ce que j'ai ressenti quand je l'ai appris", poursuit-il.


"Je ne mangeais pas toujours à ma faim"

Zlatan Ibrahimovic a également abordé les problèmes d'argent de sa famille qui a tout fait pour qu'il réussisse à devenir joueur de football professionnel.  "L'argent, il n'y en avait pas. Je te donne un exemple. Je devais jouer un tournoi avec mon club, le Malmö FF. J'avais 15 ans et pour participer au tournoi, je devais payer, le club ne payait pas pour les joueurs. Je n'avais pas l'argent nécessaire. Mon père, au lieu de payer le loyer de notre appartement, il m'a donné l'argent pour que je joue ce tournoi. Le mois suivant, on devait donc payer deux loyers... il ne nous restait donc plus rien. Un autre exemple, je mangeais chez ma mère parce que mon père n'était pas un bon cuisinier. Ma mère se plaignait parce que je mangeais trop. En réalité, je ne pouvais pas me permettre de manger à tous les repas, je ne mangeais qu'une seule fois par jour. Et je savais qu'avec ce repas, je devais tenir deux jours. Je ne mangeais pas toujours à ma faim", a-t-il confié.

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