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Comme son frère jumeau Kevin, Jonathan Borlée s'apprête à 33 ans à disputer ses quatrièmes Jeux Olympiques, treize ans après avoir débuté à Pékin. "On ne se projetait certainement pas aussi loin lors des premiers Jeux", reconnaît le détenteur du record de Belgique du 400 m (44.43 signés en séries aux JO de Londres en 2012). Pour expliquer sa longévité, il avance : "on s'est concentré un maximum avec le staff, avec l'équipe, pour essayer d'être en bonne santé et pouvoir performer année après année. Pouvoir être performant sur 400 m à ce niveau-là aussi longtemps, c'est sûr c'est une satisfaction."
Cette année les soucis physiques ne lui ont permis que d'être sélectionné comme "joker" des relais. Une situation qui n'est pas totalement derrière lui. "C'est un peu difficile" reconnaît-il. "J'ai eu pas mal de pépins dernièrement, l'entraînement se passait plutôt bien, mais j'ai chaque fois eu un petit frein qui m'empêchait de m'exprimer à 100%. Ici, on bosse un maximum pour être le plus performant possible et essayer d'apporter quelque chose à l'équipe. J'espère pouvoir courir, mais voilà j'accepterai le rôle que l'on me donnera. Je vais essayer de m'entraîner le mieux possible, d'être le plus performant et ce sera la décision du coach. S'il estime que je suis assez fit et que je peux aider l'équipe, ce sera sa décision."
Entouré de ses frères Dylan et Kevin et de son père Jacques, qui est aussi son coach, Jonathan savoure de pouvoir partager avec eux ce sommet sportif que constituent les JO. "On arrive à réaliser nos rêves en famille et les partager ensemble, c'est toujours particulier. A Rio, Olivia (leur sœur, qui fut le porte-drapeau belge lors de la cérémonie d'ouverture) était là aussi. C'est clairement de l'énergie positive. Cela va nous marquer pour toute notre vie."
Tokyo ne sera pas le terminus du parcours des jumeaux les plus rapides de Belgique. "Si les pépins physiques continuent pendant encore des mois, des mois et des mois, ce ne sera pas possible de continuer" reconnaît Jonathan. "Mais l'objectif est de poursuivre l'année prochaine (où non seulement les Mondiaux de Eugene (15-24 juillet) mais aussi les championnats d'Europe de Munich (6-11 août) sont au programme, ndlr). La motivation est toujours là, c'est clair. Mais il est encore trop tôt pour dire à 100 % que je serai encore là l'année prochaine." conclut le Belge.