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Deux nouveaux tickets ont été aussi délivrés pour les championnats du monde de Tokyo du 13 au 21 septembre. Tim Van de Velde a réussi le chrono requis (8 : 15.00) sur 3.000m steeple en 8 : 14.40 alors qu’Elise Vanderelst ajoutait le 5.000m à son 1.500m dans la capitale japonaise.

En 14 : 40.70, Elise Vanderelst aurait même battu le record de Belgique sur 5.000m s’il n’y avait eu devant elle Jana Van Lent qui améliorait son propre record en 14 : 37.47. « Je me concentrais uniquement sur le chrono de 14 : 50 nécessaire pour Tokyo », a expliqué Elise Vanderelst. « Mais je n’aurais jamais cru possible de descendre 10 secondes en dessous de cette marque. Aux Mondiaux, avec mon sprint, je peux peut-être atteindre la finale. »
« Dans une course plus propre, je peux encore gagner quelques secondes »

« Si quelqu’un m’avait dit ça il y a six mois, je l’aurais traité de fou », a déclaré pour sa part Jana Van Lent après la course. Le fait qu’un record du monde était tenté à Bruxelles n’a pas effrayé Van Lent. « Pas du tout, même. Au final, nous sommes toutes des concurrentes sur la ligne de départ et tu dois essayer de battre tout le monde. Cela m’a surpris que finalement, ça devienne une bataille tactique. Je m’attendais à une course plus rapide, plus serrée. Dans une course plus propre, je peux encore gagner quelques secondes. »
Il y a quelques mois encore, aucun Belge n’avait couru en moins de 15 minutes. Désormais, la barre des 14 : 30 est en vue. Aux Mondiaux de Tokyo, Van Lent disputera le 5.000m et le 10.000m. « Je n’ose pas dire où j’ai le plus de chance », a-t-elle confié. « Sur 5.000m, je dois passer les séries, tandis que sur 10.000m, c’est directement une finale. »
Changement de discipline payant

Naomi Van den Broeck a réussi aussi la meilleure marque belge de l’histoire sur 400m haies en 54.11 effaçant les 54.33 d’Hanne Claes. « Mon passage aux haies était clairement le bon choix », a constaté la Belgian Cheetah. « Étonnamment, je n’étais pas du tout stressée », a avancé Van den Broeck. « Je me sentais soutenue par ma famille dans les tribunes et je savais parfaitement ce que je devais faire. Même si ‘parfaitement’ n’est pas le mot juste pour décrire ma course. J’ai franchi la dernière haie avec la mauvaise jambe, ce qui m’a fait faire un pas de trop et perdre quelques dixièmes. »
Cela fait seulement quatorze mois que Van den Broeck est passée du 400 mètres plat au 400 mètres haies. « Beaucoup de gens doutaient de moi et disaient qu’il n’était pas judicieux de changer de discipline pendant une année olympique, mais mon regard allait déjà au-delà de Paris. Je veux être au meilleur de ma forme à Los Angeles. » Avec un temps de 54 secondes, Van den Broeck peut viser haut lors des Championnats du monde à Tokyo en septembre. « Je veux courir sous les 54 secondes. Et si on court en moins de 54 secondes, on est en lice pour une place en finale. C’est mon objectif. »
Un record belge signé par un athlète qui représente le Luxembourg

Le 3.000m steeple a été remporté par le Luxembourgeois Ruben Querinjean en 8 : 09.47 qui signe un nouveau record national, mais aussi un record de Belgique. Le Malmédien dispose en effet de la double nationalité. Le record de Belgique était lui la propriété de William van Dijck en 8 : 10.01 depuis le 5 septembre 1986 à Bruxelles dans ce stade où l’homme a été honoré pour son entrée au Hall of Fame du Mémorial Van Damme vendredi en début de soirée.
« Dans les derniers mètres, j’ai senti que c’était possible de gagner. J’ai une grande confiance en mon sprint, mais le transformer en victoire au plus haut niveau, c’est une autre histoire. Je visais un chrono de 8 : 12, mais je n’avais jamais pensé qu’un tel chrono, sous les 8 : 10, était possible », a-t-il déclaré après la course. De bon augure pour les Mondiaux de Tokyo, où il représentera le Luxembourg, donc.

Dans la même course, Tim Van de Velde s’est qualifié pour Tokyo avec un temps de 8 : 14.40. « Après une période très difficile, cela fait un bien fou », a-t-il déclaré. « J’ai pu voir la tête de la course tout le temps, et cela veut dire quelque chose à ce niveau. Mon début de saison a été catastrophique, mais ces dernières semaines, j’ai fait des progrès constants et j’étais confiant de passer sous la limite pour les Mondiaux aujourd’hui. En principe, je dirais qu’avec un temps de 8 : 14, on devrait pouvoir se qualifier pour la finale des Mondiaux, mais le niveau est aujourd’hui tellement élevé que je n’en suis plus si sûr. Peut-être qu’avec ma progression des dernières semaines, je pourrai aller encore plus vite. »
Sur 1.500m, Ruben Vereyden (3 : 32.71) est descendu sous les 3 : 33.00 espérés. Dylan Borlée est devenu le 6e Belge à descendre sous la barre des 45 secondes (44.94) rejoignant notamment Daniel Segers auteur aussi d’un double tour de piste en 44.90 aussi dans la course de la Ligue de Diamant. Thomas Carmoy a terminé lui 2e à la hauteur avec un bond à 2m25.
Bonne répétition pour Nafissatou Thiam devant son public

De retour après deux ans d’absence, Nafissatou Thiam a, elle, fait plaisir au public bruxellois en s’alignant sur la longueur où elle a réussi un modeste bond à 6m40, répétant surtout ses gammes pour l’heptathlon des Mondiaux le mois prochain. « C’est dommage que mes meilleurs sauts n’aient pas été validés », a regretté la triple championne olympique. La compétition a été particulièrement difficile pour Thiam, qui a vu quatre de ses six tentatives invalidées. Elle a atterri plusieurs fois assez loin, mais elle a toujours posé son pied juste sur ou au-delà de la ligne rouge. « Je suis satisfaite. Ce 6m40 est une distance convenable, mais c’est surtout la sensation que j’éprouve qui me satisfait. Il y a eu quelques bons sauts. Je peux m’en inspirer pour ma préparation en vue des Mondiaux. Dommage que ces meilleurs sauts n’aient pas été validés. »
Il est désormais évident que Belgian Athletics laissera Thiam partir pour Tokyo, même si elle n’a pas signé le code de conduite. « Je suis heureuse de pouvoir à nouveau me concentrer sur le sport et que tout cela soit derrière moi. Les droits des athlètes doivent être respectés, je trouve cela important. »
Vendredi soir, Thiam a été interrogée à plusieurs reprises pour savoir si elle était dans les temps pour les Championnats du monde à Tokyo. « Je suis là où je suis. Les gens aiment comparer ma forme physique à une norme inexistante, mais je ne vois pas l’intérêt. Je ne peux qu’accepter ma situation actuelle. »

Avant d’entrer dans la zone d’interview, Thiam est restée sur la piste près d’une heure pour distribuer des autographes. « Je ne suis pas venue ici depuis trois ans et je ne peux que tenter de rendre la pareille aux fans qui m’encouragent. J’ai l’impression que l’ambiance ne fait que s’améliorer et que les encouragements deviennent de plus en plus forts », a conclu Thiam.
Le meeting bruxellois était revenu cette année à son format classique sur un jour, avant-dernière étape de la Ligue de Diamant avant les finales les 27 et 28 août à Zurich, Suisse. L’année prochaine, l’évènement athlétique fêtera sa 50e édition, comme finale du circuit à nouveau, comme en 2024, les 5 et 6 septembre 2026. Planifiés sur cinq années, les finales retourneront à Zurich en 2027.



















