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Un match crucial pour l'Europe, des entraîneurs qui se détestent: le "Chelsico" entre Chelsea et et Manchester United promet de faire des étincelles

Certains l'appellent le "Chelsico" et celui-là promet des étincelles: le Manchester United de José Mourinho reçoit le Chelsea d'Antonio Conte dans un match crucial entre deux entraîneurs qui se détestent, dimanche lors de la 28e journée de Premier League.

A Old Trafford, les regards seront autant tournés vers les bancs de touche que sur la pelouse. Il y a moins d'un an, les deux techniciens avaient été séparés par le quatrième arbitre... et les enjeux n'étaient pas si élevés.

Si depuis le début de la saison, Mourinho et Conte s'étaient tolérés tant bien que mal, en 2018, c'est officiel, ils se haïssent.

Les deux hommes ont mis fin en janvier à une guerre de mots par presse interposée qui a animé une partie de l'hiver. Mourinho a fini par déclarer son "mépris" pour l'Italien, Conte lui a promis qu'il "n'oublierait pas".

La (nouvelle) querelle a commencé quand le patron de ManU a expliqué ne pas avoir besoin de se comporter "comme un clown" sur la ligne de touche, un commentaire que Conte a pris pour lui. L'Apulien a ensuite insinué que "Mou" était atteint de "demenza senile", démence sénile, l'accusant d'oublier certains de ses propres débordements de joie.

Incapable de se retenir, Mourinho a alors fait allusion à la suspension de Conte pour matches truqués, même si l'alors entraîneur de Sienne a été disculpé depuis par la justice italienne.

Et puis, par-dessus tout ça, plane le spectre du divorce difficile entre le "Special One" et Chelsea en décembre 2015.

Pire encore pour l'ambiance, ce "Derby Mourinho" intervient alors que les deux équipes traversent une période difficile et que leurs places qualificatives pour la Ligue des champions sont menacées par Tottenham et Liverpool.

Manchester United sort d'un nouveau match ennuyeux à Séville (0-0) en huitième de finale aller de la C1 et peine à convaincre avec deux défaites lors des trois dernières journées de championnat.

Mourinho est en plus embourbé dans ce qui ressemble à un bras de fer avec sa vedette Paul Pogba, plus souvent remplaçant que titulaire depuis le début du mois.

"Paul a fait un gros effort pour tenter d'apporter à l'équipe ce que je voulais", a insisté Mourinho après le rendez-vous sévillan. Sera-ce suffisant pour le titulariser?

Quant à Chelsea, ce n'est guère brillant. Conte ne cache plus son exaspération sur la politique de recrutement de son club et les "Blues" ont connu un trou d'air fin janvier-début février avec deux défaites consécutives contre Bournemouth et Watford.

Depuis, les champions en titre se sont repris contre la lanterne rouge West Bromwich puis Hull City (D2) en Coupe d'Angleterre. Ce regain de forme a été confirmé contre Barcelone mercredi (1-1). Les Londoniens malchanceux ont touché deux fois les poteaux dans un match où ils ont soutenu la comparaison avec le grand Barça.

Ailleurs, les autres prétendants à l'Europe se frottent les mains.

Reposés après dix jours sans jouer et sûr de lui après le 5-0 à Porto, Liverpool (3e), intercalé entre ManU et Chelsea, recevra le modeste West Ham samedi.

Tottenham (5e) aussi pourrait en profiter, alors qu'il se déplace à Crystal Palace. Peu importe le résultat d'Old Trafford, une victoire à Selhurst Park dimanche rapprochera forcément les "Spurs" de la 4e place.

Sûr que Conte et Mourinho préfèraient voir perdre Liverpool et Tottenham. C'est bien la seule chose sur laquelle ils s'accorderont dimanche.

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