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Wimbledon: le gazon fait glisser... et parler

Glissades, blessures et abandons: les deux premiers jours de Wimbledon ont été marqués par des incidents qui ont notamment provoqué le départ prématuré et en larmes de Serena Williams, soulevant la question du gazon, ou de l'habitude perdue des joueurs à évoluer dessus, après l'annulation de l'édition 2020.

A deux reprises, le double tenant du titre Novak Djokovic s'est retrouvé à plat dos lors de son premier tour face au Britannique Jack Draper lundi pour l'inauguration du Centre Court qui n'avait plus servi depuis deux ans.

"J'ai glissé plusieurs fois. Je cherche encore mon jeu de jambes sur ce gazon assez glissant, assez humide", a expliqué le N.1 mondial qui vise un 20e titre du Grand Chelem pour égaler le record de ses rivaux Roger Federer et Rafael Nadal.

Selon le Serbe, "il est probable que ce soit à cause du toit" que le gazon soit aussi glissant sur les Centre Court et Court N.1 ainsi transformés en sortes de serres alors que des quantités infinies de pluie ont arrosé Londres depuis la nuit de dimanche à lundi.

Lui s'en est sorti sans dommage. Tout comme Roger Federer qui a su garder son équilibre mais a profité de l'abandon sur blessure, après une glissade, d'Adrian Mannarino à l'attaque du cinquième set mardi.

Le Suisse, qui rêve d'un 9e sacre à Wimbledon pour porter à 21 son record de titres majeurs, a reconnu que le court était glissant. Mais après tout, selon lui, c'est une des caractéristiques de la surface.

- "Conforme" -

"Quand j'ai quitté le court, l'arbitre m'a demandé ce que je pensais du terrain. J'ai répondu qu'il était conforme à ce que l'on connaît", a déclaré l'ex-N.1 mondial aujourd'hui 8e, en reconnaissant avoir eu une petite frayeur sur une montée à la volée.

Selon lui aussi, le gazon semble plus glissant sous le toit. "J'ai effectivement l'impression que les courts sont plus secs la journée, notamment grâce au vent qui enlève l'humidité", a-t-il précisé.

Mais là encore, rien de spécialement étonnant. "Au fur et à mesure que le tournoi avance, les courts deviennent traditionnellement plus durs et les déplacements deviennent plus aisés", a souligné Federer en insistant sur les précautions qu'il a lui-même prises pour ce premier match.

"Les deux premiers tours sont toujours très difficiles, ça a toujours été comme ça. Pour beaucoup de joueurs, la clé est de passer ces deux premiers tours durant lesquels le gazon est plus glissant et les courts plus souples", a-t-il relevé.

Comme souvent à contre-courant et comme toujours sans filtre, Nick Kyrgios a lui considéré que le gazon du Court N.1 était... trop sec.

- Arrosez ! -

"C'est une blague. Essayez de l'arroser, refaites-en un court de gazon", a-t-il pesté juste avant que son match du premier tour contre Ugo Humbert ne soit interrompu par la nuit à 3-3 dans le cinquième set.

De son côté, le vénérable All England Lawn Tennis Club (AELTC) qui organise le tournoi a assuré dans un communiqué avoir préparé les courts dans les règles de l'art... son standard.

"La préparation des courts en gazon a suivi exactement les mêmes standards méticuleux que les années précédentes", assure le club.

"Les conditions météorologiques lors des deux premiers jours ont été les plus humides que nous ayons rencontrées depuis quasiment dix ans, ce qui a réclamé la fermeture des toits du Centre Court et du Court N.1 pendant de longues périodes", ajoute le texte.

L'AELTC confirme en outre l'analyse de Federer en déplorant que toute cette pluie se soit abattue sur les courts "au moment où les brins d'herbe sont les plus luxuriants et verts, ce qui entraîne effectivement une humidité supplémentaire de cette surface naturelle".

Les chutes à Wimbledon sont monnaie courante, et Maria Sharapova avait qualifié les courts de dangereux en 2013 après être tombée trois fois... et avoir été éliminée.

La même année, Victoria Azarenka s'était retirée du tournoi avec une blessure à une cheville consécutive à une chute, tout comme Caroline Wozniacki.

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