Partager:
Il y a 29.000 chiens errants à Tbilissi selon un recensement récent. Pour les uns, ils sont presque devenus un symbole de la capitale géorgienne comme les chats d’Istanbul. Pour d’autres, ils sont aussi une source de nuisance, voire un danger.
« Mon fils a été mordu par un chien, nous avons dû le faire vacciner. Nous étions morts d’inquiétude. Je ne suis pas favorable à ce que les chiens puissent errer dans les rues », témoigne un habitant. « C’est intolérable. Juste devant notre maison, un chien aboie 24 heures sur 24. C’est impossible de le faire taire et on ne peut rien y faire », se désole une autre.
Des décès dus à la rage chaque année
Chaque année en Géorgie, plusieurs personnes meurent encore de la rage. Les autorités et des associations pratiquent pourtant de grandes campagnes de vaccination. « Nous administrons à ces chiens tous les vaccins nécessaires. Une fois qu’ils ont reçu leur vaccin contre la rage, nous en informons les services municipaux. Nous les traitons contre les vers et les puces. Et bien sûr, nous les nourrissons et prenons soin d’eux », explique Nino Adeishvili, une des bénévoles qui les soigne. Mais elles ne suffisent pas.
Zacharia Dolidze est metteur en scène de théâtre. Son temps libre, il le passe à aider les chiens errants à faire face à l’hiver en leur construisant des niches en bois. « Ce qui me motive, c’est d’inciter beaucoup de gens à suivre mon exemple afin que je ne sois pas le seul à faire ce travail et que nous puissions, d’une manière ou d’une autre, venir à bout de ce problème dans tout le pays. »
Car le problème des chiens errants ne touche pas que la capitale. Pour l’ensemble de la Géorgie, les estimations font état d’un demi-million d’animaux errants. « Ce problème figure parmi les cinq principaux sujets de préoccupation des gens. Il s’agit donc non seulement d’un problème très urgent dans les faits, mais aussi dans la perception qu’en ont les gens », assure la directrice du refuge Organisation canine Géorgie, Sara Anna Modzmanashvili-Kemecsei.
La solution passe par la stérilisation. L’an dernier, 9000 chiens ont été castrés à Tbilissi. L’autre solution est le durcissement des sanctions en cas d’abandon d’animaux. Un vaste chantier. Pour les associations, le combat est loin d’être gagné.
















