Accueil Actu

Avant les législatives, Poutine accorde une aide financière aux retraités

Le président russe Vladimir Poutine a ordonné mardi le versement d'une aide financière ponctuelle aux retraités, qui représentent une part importante de son électorat à l'approche des législatives, sur fond d'impopularité de son parti, Russie unie.

Cette aide, annoncée ce weekend lors d'un congrès de Russie unie et actée par deux décrets signés par M. Poutine mardi, représente un versement unique de 10.000 roubles (environ 115 euros), une somme qui n'est pas dérisoire au vu des faibles revenus de beaucoup de retraités russes.

Le montant doit être versé en septembre, alors que les législatives sont prévues du 17 au 19 septembre.

Lors du congrès de Russie unie, le président russe avait également évoqué une aide ponctuelle de 15.000 roubles (environ 172 euros) pour les militaires, autre catégorie de la population votant généralement massivement pour le pouvoir en place.

Entre stagnation économique et scandales de corruption à répétition, le parti Russie unie recueille, selon l'institut de sondage proche des autorités Vtsiom, seulement 27,3% d'opinions favorables.

La Douma, chambre basse du Parlement que la formation pro-Kremlin domine, n'a la confiance que de 32,3% des sondés. Un niveau qui tranche avec les 62,2% de confiance en M. Poutine.

Le pouvoir russe s'est attelé ces dernières semaines au démantèlement du mouvement de l'opposant emprisonné Alexeï Navalny, dont les organisation ont été classées "extrémistes", les sites bloqués et les proches et alliés placés en liberté surveillée. Ses membres ont été exclus des élections.

La semaine dernière, la principale ONG russe de surveillance des élections et de défense des électeurs, Golos ("Voix"), a été classée "agent de l'étranger", statut controversé qui entravera grandement ses activités.

Plusieurs médias indépendant ou d'opposition, à l'exemple de la chaîne de télévision Dojd le 21 août, ont également été classés "agents de l'étranger" ces dernières semaines, portant un coup à leurs recettes publicitaires et les forçant à de fastidieuses démarches administratives.

Enfin, les autorités sont accusées par leurs détracteurs, mais aussi par les partis communiste et libéral-démocrate, d'ordinaire plutôt dociles, d'avoir encouragé la création de plusieurs petites formations politiques pour diviser le vote contestataire aux législatives et faciliter la victoire de candidats pro-Kremlin.

L'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a elle annoncé début août qu'elle "ne serait pas en mesure d'envoyer" des observateurs pour les législatives en Russie en raison des limitations imposées par Moscou.

À lire aussi

Sélectionné pour vous