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« Bart De Wever est un Premier ministre antisocial » : l’opposition virulente lors des débats sur le budget à la Chambre

Par RTL info avec Belga
La Chambre a entamé jeudi matin le débat sur le discours de politique générale prononcé la veille par le Premier ministre. Les discussions vont durer. Les interventions sont nombreuses deux jours après l’accord budgétaire conclu au sein du gouvernement.

L’équipe De Wever veut ramener 9,2 milliards d’euros de plus dans les caisses de l’État d’ici à 2029. Parmi les mesures emblématiques figure l’augmentation de la TVA et des accises sur un certain nombre de produits : gaz domestique, plats à emporter, abonnements sportifs et divertissement, etc. L’indexation des salaires sera également plafonnée à partir de 4.000 euros bruts et celle des pensions et allocations sociales à partir de 2.000 euros bruts. Et le gouvernement ambitionne de remettre au travail 100.000 malades de longue durée.

Pour l’opposition, c’est la classe moyenne qui va payer la facture. « Aujourd’hui, ce qui pleut sur la classe moyenne, ce sont des taxes, des taxes et encore des taxes », a lancé le chef de groupe PS, Pierre-Yves Dermagne. Sa collègue Ludivine Dedonder a renchéri : « Votre choix de société, c’est de s’attaquer à la classe populaire, la classe moyenne, les malades, les pensionnés ». Au Vlaams Belang qui accusait la coalition Arizona de faire payer d’abord la Flandre, le PTB a opposé un démenti : « s’il y a une chose qui est claire, c’est que Bart De Wever est un Premier ministre antisocial belge : toute la classe travailleuse est touchée, tout le monde va payer », a affirmé Raoul Hedebouw.

À entendre la N-VA, parti du Premier ministre, le gouvernement a pris ses responsabilités et, à l’arrivée, ce sont les gens qui travaillent qui seront récompensés, et non ceux qui, selon les nationalistes profiteraient du système. « C’est la fin du profitariat », a clamé le chef de groupe, Axel Ronse en visant le PS. « Les gens qui travaillent gagneront plus », a-t-il soutenu en insistant sur la réforme fiscale de 4 milliards d’euros en préparation, mais dont une grande partie des effets a été reportée à 2030. Même argument au MR. « Il y a quelque chose qui vous dérange, c’est que l’on récompense le travail », a ajouté Denis Ducarme. « Et nous avons préservé les bas salaires et les petites pensions ».

Cette réforme fiscale suscite l’interrogation de plusieurs députés, dont François De Smedt (DéFI) qui a tenté d’en savoir plus sur le gain que les travailleurs pouvaient concrètement en attendre. « Les gens iront mieux parce qu’on améliore leur qualité de vie, mais ce n’est pas votre boussole, votre boussole c’est de répondre aux multinationales et aux plus riches », a accusé Sarah Schlitz (Ecolo-Groen).

Sur les bancs du gouvernement, le ministre de la Santé et des Affaires sociales, Frank Vandenbroucke, a croisé le fer avec le PTB sur les effets du plafonnement de l’indexation sur les pensions. Il s’est aussi emporté contre les allusions répétées à l’augmentation de la TVA (de 6 % à 12 %) que subiront les friteries. « On parle d’une augmentation de 25 centimes du cornet de frites. Avec quoi êtes-vous en train de scier ? », a-t-il lancé.

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