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Des arnaqueurs volent ou copient des plaques d’immatriculation : il faut « des éléments imparables » pour ne pas se faire condamner à leur place

Par RTL info avec Corentin Simon et Xavier Gérard
Attention à cette arnaque qu’utilisent parfois certains pour commettre des infractions sans en assumer les conséquences. Elle consiste à voler ou recopier votre plaque d’immatriculation. On compte plusieurs centaines de cas par an et les conséquences peuvent être bien réelles pour les victimes qui doivent prouver elles-mêmes qu’elles ne sont pas coupables. C’est l’objet de notre nouvelle séquence « Savoir plus ».

Chaque année, la police fédérale recense plusieurs centaines de cas de falsification de plaques d’immatriculation. 518 rien qu’en 2023. On va tenter de comprendre comment ça fonctionne à la police fédérale.

« Cette plaque a l’air vraie mais en fait, si on regarde bien, le sceau de la DIV a été découpé sur une autre plaque, une vraie plaque, et collé sur celle-ci qui est donc totalement fausse », explique notre journaliste Corentin Simon. « Et puis cette plaque-ci, c’est une vraie plaque. Mais regardez bien les huit. En fait ce ne sont pas des huit, ce sont des six qui ont été modifiés », poursuit-il.

Ces fausses plaques sont en fait utilisées par un potentiel fraudeur pour commettre toutes sortes de délits. « Ça va du stationnement gratuit, qu’il ne paiera pas parce qu’il a une plaque qui n’est pas la sienne, à la commission d’infraction, soit de roulage, vitesse, soit la commission de crimes et délits, hold-up, transport de drogue », égrène Nicolas Branicki, inspecteur principal spécialisé dans la criminalité automobile de la police fédérale. « Ils passent inaperçus ».

Alors que faire si vous êtes accusé à tort d’un de ces délits ? Il faut évidemment porter plainte pour fraude auprès de la police mais aussi, c’est plus étonnant et plus difficile, il faut prouver son innocence. En fait c’est officiellement votre plaque, vous êtes donc considéré comme le conducteur présumé. Il faut donc contester l’amende mais ce n’est pas toujours simple.

« Il faut trouver vraiment des éléments tout à fait imparables, explique Séverine Vandekerkove, avocate. Comme par exemple j’ai un client qui était chez le médecin à 200 km des faits, donc ça, on a une attestation du médecin, c’était imparable. Mais parfois évidemment on n’arrive pas à savoir exactement tel jour à telle heure ce qu’on a fait. »

Et dans ce cas-là qu’est-ce qui se passe ? « La personne est condamnée à tort ».

Dernier conseil, si vous êtes victime, radiez le plus rapidement possible votre plaque. Et si vous êtes tenté par ce genre de pratiques, sachez que vous risquez plusieurs milliers d’euros d’amende.

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