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69 millions de nouveaux emplois en 5 ans : l’IA bouleverse de nombreux secteurs, ces trois professionnels nous expliquent pourquoi

Par RTL info avec Claire Carosone, Guillaume Bruwiez et Gaëlle Van Langendonck 
L’arrivée de l’intelligence artificielle bouleverse de nombreux secteurs professionnels. Si certains emplois peuvent être menacés, l’IA permet aussi la création de nouveaux métiers. Plus de 69 millions d’emplois liés à cette nouvelle technologie devraient être créés d’ici 2030.

« Mon travail à moi c’est de définir des blocs de construction qui forment au final tout un flux et de programmer le contenu de ces différents blocs pour ensuite les assembler. » Voilà en quoi consiste un de ces nouveaux métiers de l’IA, pratiqué par Lucie Navez : ingénieure en machine learning. Une profession créée il y a seulement quelques années.

Ce travail de construction fait de l’ingénieur une sorte d’architecte de l’intelligence artificielle. En fonction des demandes des clients, Lucie conçoit des outils IA ciblés et personnalisés. « Ici, on a travaillé en collaboration avec un client qui avait besoin d’un assistant IA pour répondre aux questions sur leur site internet, qui est donc public. L’assistant IA comprend, par exemple, quelles sont les formations qu’il propose en hypnose. Il va récupérer toutes les données qu’il retrouve en lien avec des formations liées à l’hypnose chez eux. »

Ici un outil de conversation, là une IA de gestion ou d’accompagnement. Les possibilités et les applications sont très larges. « On a beaucoup d’hôpitaux qui peuvent s’adresser à nous pour tout ce qui est encodage de prestations médicales. On a aussi des tâches de transcription avec ce genre de clients. Le secteur de l’assurance fait aussi beaucoup appel à nous pour tout ce qui est tâches administratives », explique encore Lucie Navez.

Des dizaines de nouveaux métiers

Le Forum économique mondial estime que d’ici 2030, plus de 69 millions d’emplois seront créés dans le monde en lien avec l’intelligence artificielle. Des ingénieurs en machine learning comme Lucie, des analystes de données, mais aussi des spécialistes éthiques, des cyberjuristes et des formateurs en outils numériques spécialisés en IA, comme Rochane Kherbouche chez Bruxelles Formation.

« Avant, on créait une ressource et c’est tout. Là, on peut créer une ressource en lui demandant de l’adapter à des dyslexiques, en lui demandant de l’adapter à des gens plutôt visuels, à des personnes qui ont du mal à comprendre, donc en fait plutôt résumer du contenu », explique-t-il alors qu’il initie ses collègues aux nouveaux outils à leur disposition.

De grosses améliorations dans le domaine de la santé

L’intelligence artificielle comme outil de personnalisation infuse désormais de très nombreux domaines, comme la médecine. Aux Cliniques Saint-Luc, l’unité de radiothérapie s’est équipée d’une machine de traitement augmentée par intelligence artificielle. Un engin de pointe capable de reconnaître les différents organes.

Loïc Vander Veken est oncologue et radiothérapeute. Il utilise déjà cette technologique : « Grâce à l’IA, on peut recontourner tous les organes du patient en quelques minutes, ce qui, avant, avec la main humaine, demandait plusieurs heures. Et donc on peut dégager beaucoup de temps pour d’autres tâches. »

La radiothérapie adaptative permet aussi des traitements plus ciblés et moins invasifs. « C’est vraiment un gain majeur qui change notre manière de travailler. Je crois que notre rôle va évoluer, mais qu’on restera l’étape finale dans le processus de traitement du patient. »

Une présence humaine toujours essentielle, malgré la transformation profonde des métiers à l’ère de l’intelligence artificielle.

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