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La journaliste économique Caroline Sury présente une nouvelle idée d'investissement : les coopératives d'énergie. Voici en quoi cet investissement peut être intéressant.
Les coopératives d’énergie semblent séduire un nombre croissant de citoyens belges. Ces initiatives, telles que la plateforme 'Notre Énergie', offrent aux particuliers la possibilité d’investir dans la production d’électricité verte issue de parcs éoliens en mer du Nord. Comment cela fonctionne-t-il et quels en sont les avantages et les risques ?
Investir dans une coopérative permet de soutenir une production d’énergie locale, ce qui contribue à réduire la dépendance énergétique de notre pays envers l’étranger. Pour les particuliers, cet engagement peut se traduire par des avantages directs comme une réduction sur la facture énergétique ainsi qu'un rendement attractif. Ce rendement, plafonné légalement à 6 % net, varie cependant selon les années et les investissements. "Si vous investissez là-dedans, vous allez avoir du 3 %, du 5 %, il y en a qui ont déjà eu du 6 %. C'est toujours plus intéressant qu'un compte épargne. Je ne dis pas qu'il faut mettre tout son argent dedans, mais ça vous permet de vous diversifier, d'obtenir un meilleur rendement et c'est un placement intéressant au regard du risque pris", détaille Caroline Sury, journaliste économique.
Des risques à priori réduits
Si les bénéfices semblent séduisants, il est essentiel de comprendre les risques. Comme l’explique Caroline Sury : "Si maintenant, vous prenez une part à 250 euros, le risque, c’est le capital que vous injectez. Donc cette somme de 250 euros. Mais votre investissement est dans un actif qui se dévalorise très peu. L'actif, dans ce cas-ci, ce sont des éoliennes qui sont dans un parc qui est déjà développé et exploité depuis 10 ans. On dit souvent, quand on investi, que les rendements du passé ne sont pas une garantie des rendements du futur. Sauf que là, nous sommes en pleine mer et qu'il y a beaucoup de vent pour faire tourner les éoliennes."
Comment investir ?
Devenir coopérateur est simple. Les citoyens peuvent acquérir une part à partir de 250 euros via la plateforme notreenergie.be, qui offre une vue d’ensemble des coopératives locales. Chaque investissement est exonéré de frais d’entrée ou de sortie, mais un précompte mobilier s’applique : "30 % la première année, 20 % la deuxième et 15 % à partir de la troisième année."
Les rendements nets, après retrait des 30 % de précompte la première année, peuvent néanmoins être récupérés grâce à la déclaration fiscale.
Un autre avantage des coopératives réside dans la possibilité, pour leurs membres, de souscrire à des offres d’électricité moins coûteuses. En Wallonie, le fournisseur Cociter propose par exemple un tarif variable souvent mieux encadré que ses concurrents. Même en cas de hausses de prix, ces tarifs augmentent moins rapidement, selon Caroline Sury. "Il y a une sorte de partie fixe, qui lui assure une stabilité du prix de l'énergie."
Avant de se lancer, il convient cependant de rappeler un principe financier fondamental : "Ne mettez pas tous vos œufs dans le même panier", rappelle l'experte.


















