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Jamais leur prix n’est resté aussi bas aussi longtemps : 15 euros la tonne sur le marché libre de la pomme de terre industrielle et 75 euros sur celui des pommes de terre fraîches vendues entières.
Des prix très bas, mais dans les rayons, les consommateurs ne voient pas la différence. « On n’en achète pas fréquemment, mais tout de même je ne vois pas que ça diminue. Les frites ne redescendent pas, elles montent mais elles ne descendent jamais. Et les pommes de terre aussi », estime une cliente.
Mais pourquoi 3,99 euros pour 2 kilos de pommes de terre alors qu’ils sont achetés à l’agriculteur que quelques centimes ? Charles de Wulf fournit une grande ancienne de supermarché depuis plus de 5 ans. « C’est vrai qu’on entend beaucoup parler de prix extrêmement bas de la pomme de terre pour l’instant. Mais ça ne concerne finalement qu’une petite partie du volume des pommes de terre produites. Puisqu’en Belgique, la grande majorité de la production des pommes de terre fait l’objet de contrats », note cet agriculteur.
Ces contrats concernent environ 80 % des pommes de terre produites en Belgique. Ils offrent à l’agriculteur environ 350 euros la tonne fixe, peu importe l’offre et la demande : le prix en magasin ne descend donc pas. « Je pense que c’est absolument essentiel qu’un certain niveau de prix soit maintenu dans les rayons de grande surface. Parce que c’est ce qui garantit que les relations contractuelles entre les différents maillons de la filière puissent être respectées », estime l’agriculteur.
Concrètement, cette filière est composée de 4 acteurs : lorsque vous achetez un sac de pommes de terre, 20 % environ reviennent à l’agriculteur, 10 % sont des taxes et le reste, plus ou moins 70 %, revient au distributeur, mais aussi au préparateur des pommes de terre. Son rôle est primordial et donc coûte cher. « Ce sont ces préparateurs qui réceptionnent, trient, lavent, conditionnent et distribuent la pomme de terre vers les centrales de distribution des grands magasins », détaille Pierre Lebrun, coordinateur de la filière wallonne de la pomme de terre.
Pour diminuer le prix de vente, certains agriculteurs choisissent de limiter les intermédiaires et de vendre plus local.
















