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L’armement, c’est aussi un véritable savoir-faire belge : une entreprise de Herstal fabrique des lignes de production pour munitions, principalement de petit calibre. Des machines ou des équipements assemblés et ajustés en Belgique avant d’être exportés dans le monde entier.
« Nous sommes aujourd’hui les seuls au monde capables de fournir une ligne complète de munitions de A à Z, où nous avons absolument l’ensemble du savoir-faire de chaque machine, de chaque détail, de chaque boulon. On est aujourd’hui les seuls au monde », rappelle Ludovic Biemar, administrateur délégué de l’entreprise.
Depuis l’invasion russe en Ukraine, le contexte géopolitique a changé. Résultat, une demande croissante pour des équipements, des munitions, mais surtout pour plus d’autonomie européenne. « Toutes les zones sont en effervescence aujourd’hui, mais il est vrai que la partie nord et est de l’Europe est plus de demandeuse, vu sa proximité géographique avec la zone de conflit. Chaque pays, seul ou conjointement, a des plans pour une vision qui va jusqu’à 2030 au minimum », estime Giulio Alessi, directeur commercial.
Le réarmement des pays de l’OTAN passera aussi par nos petites et moyennes entreprises. La ministre fédérale des PME, Eleonore Simonet, lance sa stratégie de défense d’industrie et de recherche dès le 1er janvier, un investissement fédéral conséquent. « C’est un budget de 350 millions d’euros par an dès le 1er janvier 2026. Ça représente 7 fois plus qu’à l’heure actuelle pour nos PME qui ont des projets innovants et de recherche. À l’horizon 2034, ce montant d’investissement pourra atteindre les 4 milliards d’euros », rappelle-t-elle.
Dès les prochains mois, des appels à projets seront lancés. Les sociétés concernées recevront des subventions ou des avancées remboursables à taux zéro. En Belgique, le secteur de la défense rassemble 83 entreprises pour un chiffre d’affaires annuel de 5 milliards d’euros.















