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Dernières actions des professeurs en colère avant le vote du budget qui va pénaliser l’enseignement : « Il y a un déni des décideurs »

Par RTL info avec Lise Cassoth
Une action a lieu ce matin dans plusieurs écoles pour manifester une fois de plus la colère des enseignants face aux décisions budgétaires prises par le gouvernement MR-Engagés de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Le gouvernement de la Fédération Wallonie Bruxelles doit voter son budget ce mercredi. Un budget très contesté surtout par les enseignants qui ont décidé d’une action symbolique ce matin à 8h30 : « L’heure du bruit ». Une action pour dénoncer les mesures du gouvernement de la Fédération Wallonie Bruxelles liées au budget qui est soumis au vote au Parlement ce mercredi.

À l’Institut Marie-Thérèse de Liège par exemple, les enseignants ne donnent pas leur première heure de cours de 8h30 à 9h10 et rejoignent les professeurs d’une école voisine pour se faire entendre. « Faire du bruit pour rappeler aux députés qui vont voter cet après-midi qu’on n’est pas d’accord avec leurs décisions et qu’ils se posent bien la question : Est-ce que ça va toujours dans leur valeur de leur parti ? Est-ce que ce vote, est-ce que ce budget, rentre bien dans leurs valeurs ? », expliquait un de ces enseignants, Vincent Savelkoul, à 8h sur bel RTL.

Ce budget est décrié tant pour l’ampleur du déficit que pour les économies prévues dans des secteurs clés. Son point de départ, c’est une situation financière jugée critique. La Fédération Wallonie-Bruxelles traîne une dette de plus de 14 milliards d’euros, soit l’équivalent de l’ensemble de ses recettes annuelles, et le déficit attendu pour l’an prochain frôle 1,5 milliard d’euros.

Enseignement, culture et petite enfance impactés

Pour le gouvernement MR – Engagés, il n’y a donc plus le choix : il faut faire des économies. Parmi les mesures les plus critiquées, l’augmentation du minerval dans l’enseignement supérieur qui pourra atteindre près de 1.200 euros pour la moitié des étudiants dès l’an prochain. Les enseignants du secondaire supérieur devront aussi donner deux heures de cours en plus par semaine et le régime des congés maladie est durci. La culture et la jeunesse ne sont pas épargnées : les subventions ne seront pas indexées et un moratoire est imposé sur la reconnaissance de nouvelles structures. Dans la petite enfance, certains moyens sont réduits, notamment pour l’encadrement.

Ces choix budgétaires ont provoqué une vive contestation avec plusieurs manifestations ces dernières semaines à Bruxelles et en Wallonie. Mais malgré la colère du terrain, la majorité entend maintenir le cap, affirmant vouloir assainir les finances à long terme. Vincent Savelkoul en est conscient et dénonce : « Non », ils n’ont pas l’impression d’être entendus. « Il y a un déni des décideurs qui disent qu’ils nous entendent, mais ‘on ne changera pas d’avis’. C’est toujours le même discours, c’est : ‘on vous entend, c’est vrai que c’est problématique, mais on ne sait pas faire autrement. On ne change pas d’avis’. »

Cette action est menée dans plusieurs provinces de Wallonie et un autre rassemblement est prévu à Bruxelles devant le Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles à 13h30, juste avant le vote des députés.

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