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Les trois syndicats interprofessionnels et le Réseau belge de lutte contre la pauvreté saisissent le Conseil d’État pour obtenir la revalorisation des pensions et des allocations d’invalidité telles qu’elles sont prévues par la loi, ont-ils annoncé mardi.
Le gouvernement a décidé de suspendre cette revalorisation pour toute la législature. En principe, le 1er septembre, les pensions et allocations d’invalidité perçues depuis plus de 5 ou 15 ans auraient dû être revalorisées de 2 %.
Selon les estimations de la CSC, de la FGTB et de la CGSLB, près d’un million de pensionnés passeraient ainsi à côté de la revalorisation due au terme de cinq ans, et près de 600.000 pensionnés, à côté de la revalorisation due au terme de quinze ans. L’économie espérée s’élève à 380 millions d’euros d’ici 2030. Concernant l’assurance maladie-invalidité, 117.084 personnes devraient passer à côté de la revalorisation due au terme de cinq ans et 120.491 personnes perdraient la revalorisation prévue au terme de quinze ans, pour une économie de 56,5 millions d’euros en 2029.
Cette revalorisation avait été suspendue sur avis des interlocuteurs sociaux qui concédaient que lui soit substituée une revalorisation des différents minima et indemnités en cours, dans le cadre de l’enveloppe de liaison au bien-être des prestations sociales.
« Maintenant que le gouvernement fédéral a vidé cette enveloppe pour toute la législature, la situation change radicalement », ont dénoncé les syndicats et le Réseau. « Le gouvernement fédéral a néanmoins décidé de suspendre ces revalorisations. L’argumentation du gouvernement est désormais l’inverse de ce qu’elle avait été initialement : Alors qu’on voulait éviter un double emploi avec les hausses de l’enveloppe bien-être, on justifie maintenant la suspension par le vidage de cette enveloppe. L’économie réalisée s’élève à 2,8 milliards d’euros ».
















