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« La mauvaise nouvelle, c’est que pour la cinquième fois depuis début 2025, l’inflation dépasse la barre des 4 %. Par contre, la bonne nouvelle, c’est qu’après 6 mois de hausse consécutive où on a atteint un pic au mois de juin à plus de 5 %, et bien ici, ça fait deux mois consécutifs que l’inflation baisse. On est aujourd’hui à 4,15 % », détaille Julie Frère, la porte-parole de Testachats. Mais « pour rappel, au mois de décembre dernier, on était encore sous la barre des 3 %, on était à 2,81 %. »
Le prix du chocolat ne cesse d’augmenter
Concernant les produits qui ont le plus augmenté, « sans surprise, on retrouve toujours dans le top 10 tous les produits qui contiennent du chocolat », explique-t-elle. Mais aussi le café et le bœuf :
- Chocolat au lait : +41 %
- Chocolat noir : + 36 %
- Biscuits au chocolat : + 23 %
- Café en pads : + 26 %
- Café moulu : + 17 %
- Américain non préparé : + 18 %
- Entrecôte : + 18 %
- Haché de veau : + 18 %
- Ragoût de bœuf : + 12 %
Concernant les produits qui ont baissé, « il y en a, il y a toujours quelques bonnes nouvelles » dans notre comparaison.
- Spaghettis : – 6 %
- Dentifrice : – 5 %
- Carottes : – 5 %
- Fromage de chèvre : – 5 %
La faute à la « climatflation »
À quoi peut-on s’attendre pour les mois qui viennent ? « Je dirais que c’est quand même légitime aujourd’hui d’exprimer certaines inquiétudes », estime Julie Frère. « On voit que les prix élevés du cacao, du café, mais aussi de l’huile d’olive, par exemple, s’expliquent en raison de conditions climatiques extrêmes qui ont affecté les productions locales. On voit aussi que la maladie de la fièvre catarrhale qui touche les bovins et les ovins en Belgique est aussi directement liée au réchauffement climatique, et la Banque Centrale Européenne nous a récemment alertés sur le fait que le réchauffement climatique devenait vraiment un moteur d’inflation alimentaire en tant que tel. Cet organisme tire aujourd’hui un peu la sonnette d’alarme. Sans adaptation, ces chocs climatiques que l’on connaît vont peser très lourdement sur nos assiettes, et donc sur nos portefeuilles. Aujourd’hui, on n’hésite plus à parler de climatflation ».

















