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Ce lundi en fin d’après-midi, la pétition intitulée « Justice pour le chien traîné à Visé – Poursuite pénale immédiate et exemplaire ! » avait déjà recueilli plus de 45.000 signatures sur le site www.mesopinions.com. Le lendemain, mardi matin, la pétition a été supprimée.
Les signataires réclamaient l’identification, la poursuite et la condamnation sans circonstance atténuante de l’auteur des faits, exigeant qu’il réponde de ses actes devant la justice, conformément au Code wallon du Bien-Être animal. « La peine maximale prévue par la loi (jusqu’à 15 ans de prison et 10 millions d’euros d’amende en cas de récidive) doit être envisagée », pouvait-on y lire.
Ils demandaient également une communication claire des autorités sur cette affaire. « Ce chien n’est pas juste un animal. Il avait un cœur. Une âme. Une vie. Et il mérite justice », concluait la pétition.
Le conducteur alerté par d’autres automobilistes
L’affaire a pris une ampleur considérable après la diffusion d’une vidéo montrant un chien, Arès, traîné par une voiture à Dalhem vendredi soir. Victoria, témoin de la scène, a immédiatement alerté la police pour maltraitance animale. La commune de Dalhem et l’association Gaïa ont également porté plainte. Malgré le floutage de la plaque d’immatriculation sur les images, l’identité du propriétaire du chien a rapidement circulé sur les réseaux sociaux grâce à l’utilisation de l’intelligence artificielle. Malheureusement, l’animal n’a pas survécu à ses blessures.
Le conducteur affirme avoir laissé son chien attaché dans le coffre et n’avoir remarqué la situation que lorsque d’autres automobilistes l’ont alerté. Une enquête pour maltraitance animale a été ouverte. Le propriétaire encourt une peine de 8 jours à 3 ans de prison, une amende pouvant atteindre 8 millions d’euros et le retrait de son permis de détention d’animaux.
Conséquences dramatiques et appel au calme
La tension est montée d’un cran lorsque la maison du conducteur a été incendiée dans la nuit de dimanche à lundi, alors qu’il dormait à l’étage. Il a pu échapper aux flammes. Sur les réseaux sociaux, la haine se déchaîne, certains internautes appelant ouvertement à la violence. Face à cette escalade, le bourgmestre d’Oupeye, Serge Fillot, appelle au calme et rappelle que « le citoyen ne se fait pas justice soi-même ». Une enquête est en cours pour déterminer les causes exactes de l’incendie, qui pourrait valoir à son auteur jusqu’à 30 ans de prison en cas de condamnation pour tentative d’homicide volontaire.




















