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Un Belge poursuivi pour avoir transmis des technologies sensibles à la Russie: voici en quoi elles sont stratégiques

La chambre du conseil de Bruges a renvoyé en correctionnelle un homme d'affaires de 62 ans pour exportation de technologie sensible à la Russie.

Il s'agit de biens pouvant aussi avoir une application militaire, notamment des micropuces, des accéléromètres et des moteurs de turbine. Tout cela étant intégrable dans un drone ou un missile. Le suspect nie pour sa part avoir négocié du matériel militaire.

Deux autres plaintes aux États-Unis

Des perquisitions ont eu lieu dans ce dossier le 5 décembre 2023. Un habitant de Knokke-Heist, Hans D.G., a été mis sous mandat d'arrêt par le juge d'instruction après audition. Le lendemain, le ministère américain de la Justice faisait savoir que l'homme d'affaires était l'objet d'une plainte dans deux États, au Texas et en Oregon.

Dans le premier cas, la justice soupçonne un trafic de caméras à infrarouge avec la Chine et de composants électroniques vers la Russie. Les faits auraient été commis entre mars 2016 et février 2018. En Oregon, il s'agirait de tentatives pour acquérir des accéléromètres avec l'objectif de les revendre à la Chine.  

La firme du suspect est apparue dans le viseur des enquêteurs par le biais d'une enquête de la justice suédoise. Un Russe résidant en Suède aurait, à l'initiative des renseignements russes, mis sur pied une construction destinée à contourner certains embargos. Et l'entreprise de Hans D.G. était un chaînon de cette construction.

En outre, son ancien employé, Vladimir K., aurait eu des liens avec les services de renseignement russes. Le Knokkois nie avoir eu connaissance de ce passé. Son avocat Bram Elyn a fait valoir qu'il n'avait jamais vendu directement quoique ce soit à la Russie.  

Plusieurs suspects

La chambre du conseil de Bruges a renvoyé le suspect en correctionnelle pour direction d'une organisation criminelle et trafic illégal d'armes. Vladimir K., un quadragénaire habitant Roulers, et trois suspects néerlandais devront aussi expliquer leurs actes devant la justice. Hans D.G. restera libre sous conditions jusqu'à son procès. Il était placé sous surveillance électronique depuis l'été 2024 après avoir passé sept mois en détention préventive.

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