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En cette veille de fête nationale belge, le roi Philippe s’est adressé au peuple belge. Dans son discours du 21 juillet, le souverain a essentiellement abordé les questions d’actualité internationale. « C’est rare et c’est un message de paix et un appel à la dignité dans ce monde de violence », dit d’emblée notre journaliste Chantal Monet, venue décrypter le discours du roi sur le plateau du RTL info 13h.
« Avec cette prise de position très forte sur Gaza, le roi parle d’une honte pour l’humanité et d’une crise insoutenable », développe-t-elle.
Le roi Philippe dit se joindre à la voix de ceux qui dénoncent les graves dérives humanitaires. « C’est un écho à la manifestation qui avait eu lieu à Bruxelles le 15 juin avec environ 100.000 personnes. C’est aussi une critique d’Israël sans le nommer », poursuit Chantal Monet.
Le souverain reste cependant sur le terrain humanitaire, il n’entre pas dans les débats sur la reconnaissance ou sur le génocide. Et avant ce discours, il y avait déjà eu deux gestes symboliques : une rencontre avec des représentants d’ONG au palais – des ONG actives à Gaza –, et puis un entretien avec deux pères de famille, l’un palestinien, l’autre israélien. Deux hommes qui ont chacun perdu un enfant dans ce conflit et qui, ensemble, militent pour la paix.
« Le roi s’est dit bouleversé par ces témoignages. Donc oui, c’est une prise de position forte sur Gaza, surtout quand on sait combien chaque mot est pesé au palais. »
Une critique à peine voilée à Donald Trump
Dans la première partie du discours, le président américain « en prend pas mal en filigrane », souligne notre journaliste.
« Confrontation, exclusion, rapport de force brutale, bafouement du droit international. Ils ne sont pas nommés, mais suivez leur regard, Trump, Poutine, Netanyahou, pour ne citer qu’eux… En fait, le roi dénonce cette violation tout à fait assumée sans plus aucune gêne du droit international, cette loi du plus fort à laquelle il oppose le courage d’une Europe fidèle à ses valeurs démocratiques que sont la justice et le droit.
Toujours pas de gouvernement à Bruxelles
En revanche, dans son discours, le roi n’évoque que très brièvement la situation à Bruxelles où, un an après les élections, nous sommes toujours sans gouvernement. Il n’écrit qu’une seule ligne à ce sujet mais, « c’est malgré tout un rappel assez ferme : ‘Il est urgent qu’un gouvernement se mette enfin au travail’».
« En fait, le roi ne peut pas faire grand-chose de plus, ni dire davantage, puisque s’il est compétent, s’il joue un rôle dans la formation d’un gouvernement fédéral, en revanche, pour un gouvernement régional, il n’a pas de compétences », conclut Chantal Monet.

















