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Seuls 5 % des gardiens de la prison de Gand sont au travail lundi, alors qu’une grève a débuté dimanche à 22h00. Les travailleurs n’assurent que la distribution de nourriture et de médicaments en raison du manque de personnel. « Je pense qu’il y aura peu d’activités aujourd’hui », confirme le délégué syndical Jef Tax (ACOD).
Les syndicats dénoncent depuis longtemps un manque chronique de personnel et la surpopulation carcérale. « Cela crée des conditions de travail très dangereuses », ajoute Jef Tax. « Les travailleurs doivent effectuer des doubles shifts et se rendre jusqu’à Anvers pour surveiller des criminels dangereux dans un hôpital. »
Gand compte par ailleurs de nombreux détenus internés qui requièrent des soins spécialisés non-adaptés à la prison, poursuit le syndicaliste. « Ces personnes devraient être placées dans un établissement psychiatrique », estime-t-il.
La direction a présenté un premier document pour tenter de parvenir à un accord social, mais les syndicats le jugent insuffisant. « Nous voulons d’ici demain soir un texte qui ne prête pas à interprétation », prévient Jef Tax.
Le représentant syndical ACV Alain Blancke demande également des mesures pour que les conditions de travail pèsent moins lourdement sur le personnel pénitentiaire à Gand. « Nos travailleurs doivent faire l’impossible chaque jour », résume-t-il. « La surpopulation aggrave encore la situation, avec des dizaines de détenus qui dorment à même le sol. Cela ne peut pas durer. »



















