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La détention préventive de Grégory Lenoci prolongée : « C’est son cœur de père brisé qui a parlé », réagit son avocate

Par RTL info avec Roxanne Josse
La chambre du conseil de Namur a prolongé d’un mois, ce vendredi, la détention de Grégory Lenoci. Ce Namurois de 48 ans est suspecté d’avoir tenté d’assassiner un pédocriminel présumé, le 24 juillet à Jambes. Son avocate a réagi.

Grégory Lenoci a été écroué en Belgique après avoir roué de coups un pédocriminel, condamné mais laissé en liberté. Une agression en partie filmée puis publiée sur les réseaux sociaux où ont afflué les commentaires de soutien, hostiles à la justice.

Après une cavale de cinq jours, l’auteur de l’agression, Grégory Lenoci, s’est rendu aux autorités, et a été inculpé pour tentative d’assassinat puis écroué mercredi en fin de journée, a indiqué le parquet de Namur.

Il accuse l’homme qu’il a tabassé, un voisin de la famille, d’avoir commis une agression sexuelle sur son beau-fils âgé de 6 ans, en état de récidive. Le parquet a précisé avoir ouvert une enquête sur ces accusations, soulignant que la victime était effectivement un homme déjà condamné pour « des faits de mœurs ». Après l’agression, le 24 juillet au soir, l’homme, violemment frappé au visage, a été hospitalisé dans un état critique.

« Le 24 juillet, c’est son cœur de père brisé, impuissant et en colère qui a parlé. À la suite d’une discussion qu’il a pu avoir avec celle qui deviendra sa victime, il y a des phrases qui ont été dites et qui, à un moment donné, ont emporté le cœur d’un papa », raconte Séverine Meurice, l’avocate de Grégory Lenoci.

C’est une situation qui est extrêmement compliquée
Me Meurice

La chambre du conseil de Namur a décidé de prolonger d’un mois, ce vendredi, sa détention.

Séverine Meurice passe un message fort à tous les soutiens du Namurois : « C’est une situation qui est extrêmement compliquée, mais Grégory Lenoci ne veut absolument pas, et que les choses soient bien claires au regard de la population, être un exemple à suivre », martèle Me Meurice. « Si c’était le cas, il ne se serait pas rendu. Il s’est rendu parce qu’il sait que dans un état de droit on ne se fait pas justice soi-même, il s’est rendu parce qu’il sait qu’il a commis un acte et qu’il veut l’assumer et assumer ses responsabilités autant en tant qu’homme qu’en tant que père », ajoute-t-elle.

Grégory Lenoci a-t-il été victime d’un coup de sang face à des faits de pédophilie présumés à l’heure actuelle ? Ce n’est pas l’avis de la justice puisqu’il est inquiété pour tentative d’assassinat, ce qui nécessite une préméditation, c’est-à-dire une réflexion préalable et une antériorité. « À savoir un projet criminel, un schéma par rapport à ce qu’on a envisagé de faire », précise Thomas Puccini, avocat pénaliste au barreau de Charleroi. « Ça peut être rechercher une arme, rechercher un véhicule. Ça peut être aussi des éléments par rapport à un chemin de fuite », détaille-t-il.

Ces chefs d’inculpation peuvent évoluer et s’affiner tout au long de l’enquête.

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