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Six perquisitions ont été effectuées à Bruxelles et dans sa périphérie et quatre personnes ont été auditionnées dans le cadre d'une enquête pour corruption. Cella-ci concerne une créance que le Tchad doit à la société CFE pour la construction du "Grand Hôtel" à N'Djamena.
Selon le parquet fédéral, l'enquête, initiée en avril 2024 après un signalement fait par un intermédiaire financier, est conduite par un juge d'instruction bruxellois et a été confiée à l'Office central pour la répression de la corruption (OCRC). Elle concernerait notamment certains des représentants belges et français du puissant groupe CFE, la construction du "Grand Hôtel" à N'Djamena, situé au Tchad et "la récupération de la créance découlant de celle-ci".
Une équipe commune d'enquête a été mise en place sous la direction d'Eurojust, l'agence européenne qui renforce la coopération judiciaire entre les États membres, en collaboration avec le Parquet national financier français (PNF).
"Ce mercredi matin, les autorités des deux pays ont procédé de concert à plusieurs perquisitions", indique un communiqué du parquet fédéral. "En Belgique, six perquisitions ont été menées, à savoir à Auderghem, Ixelles, Lasne, Hoeilaart, Woluwe-SaintPierre." Quatre personnes ont été emmenées pour être auditionnées. Le juge d'instruction décidera ultérieurement s'il émet un mandat d'arrêt à leur encontre.
Le père d'Alexia Betrand auditionné
Selon nos confrères du journal Le Soir, l'une de ces perquisitions a été menée au siège de la société de construction CFE, à Auderghem. Aussi, l'une des personnes entendues à être entendues par l'Office central pour la répression de la corruption serait Luc Bertrand, PDG du groupe Ackermans & van Haaren et président du conseil d'administration de CFE, une filiale d'Ackermans & van Haaren, qui n'est autre que le père d'Alexia Bertrand, secrétaire d'État au Budget et à la Protection des consommateurs démissionnaires.
Les autres individus interrogés seraient, entre autres, les patrons du CFE.