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Le procureur du Roi de Bruxelles, accompagné du procureur général et de représentants de la police, a donné une conférence de presse ce vendredi. Julien Moinil a évoqué les fusillades qui ont secoué la capitale ces derniers jours, qui "semblent liées à une guerre que se livrent les narcotrafiquants" et a donné plus de détails sur la victime du Peterbos.
"Cette nuit, un individu né en 1970 et qui n'est pas connu des services de police autrement que pour des faits de vols, a été abattu. Nous avons ouvert une instruction du chef d'assassinat", a annoncé le procureur du Roi de Bruxelles à propos de la dernière fusillade qui a eu lieu à Anderlecht, dans le quartier du Peterbos dans la nuit de jeudi à vendredi.
Julien Moinil affirme également lors de la conférence de presse que cet épisode serait lié aux deux cas similaires de ces derniers jours à Anderlecht. "Ces fusillades semblent être l'expression de représailles dans le cadre d'une guerre que se livrent les narcotrafiquants à Bruxelles. Je confirme que les faits sont liés à la présence de groupes criminels qui se livrent une guerre violente et inacceptable", ajoute-t-il.
Task force
Pour combattre ces violences, le procureur du Roi de Bruxelles, les six chefs de corps de la police locale et le directeur judicaire ont constitué "une Task force spéciale pour lutter contre ces fusillades".
"C'est une situation exceptionnelle qui mérite des mesures exceptionnelles. Donc, j'ai demandé de mettre en commun et de mutualiser les forces pour lutter ensemble. La première mission de la Task force est d'identifier précisément ces groupes. Nous avons déjà des indications mais il est impératif de cibler et d'avoir une image claire pour pouvoir démanteler ces organisations", précise-t-il.
Au sujet des fusillades, il ne donne pas plus d'éléments concernant de quelconques arrestations: "Les personnes qui ouvrent le feu sont généralement de la main d'œuvre. Des personnes qui, en réalité, agissent pour d'autres qui occupent une place bien plus élevée dans la hiérarchie de l'organisation. Et ce sont ces personnes qui gèrent qui sont importantes."
Il insiste: "Nous devons faire place nette et veiller à ce que Bruxelles ne soit pas un lieu de commerce illicite où l'on peut se livrer une guerre en toute impunité."