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A son arrivée au sommet européen de Bruxelles ce jeudi, Bart De Wever a répondu aux questions des journalistes. Le Premier ministre a souligné la nécessité pour l'Europe de se "réarmer" rapidement.
Le plan "ReArm Europe" de la Commission européenne devrait permettre à la Belgique d'atteindre plus vite que prévu les 2% de son PIB consacrés à la Défense, "sans trop de dégâts" dans les autres départements, a affirmé ce jeudi Bart De Wever, à son arrivée au sommet européen de Bruxelles.
À propos d'une aide à l'Ukraine, il a expliqué à nos confrères de VTM que selon lui, cela "semble logique que la Belgique envoie des troupes en Ukraine si l'Europe le décide". Cependant, il a précisé que la participation belge ne pourrait être possible qu'à la condition qu'"un accord de paix existe avec des garanties de sécurité suffisantes".
Le Premier ministre a reconnu que la Belgique est un mauvais élève et que notre pays doit faire des efforts, le plus rapidement possible. "On s'est réveillé dans un monde où l'Europe doit malheureusement se réarmer beaucoup plus vite", a également déclaré le Premier ministre."Donc je présenterai au gouvernement des plans pour qu'on arrive aux 2% plus vite que prévu". "2029, c'est beaucoup trop tard", a-t-il ajouté, citant l'échéance inscrite dans l'accord de gouvernement fédéral. "On est un mauvais élève de la classe OTAN, on n'est même plus invité à certaines tables", fait-il observer.
La Belgique n'avait pas été conviée aux premières réunions, à Paris et à Londres, d'une potentielle coalition de pays volontaires pour garantir un éventuel accord de paix en Ukraine.
Le ministre de la Défense Theo Francken (N-VA) s'est montré volontariste ces derniers jours pour parvenir aux 2% rapidement, peut-être dès cet été, en vue du sommet de l'OTAN de juin. Mais le vice-Premier ministre Engagés Maxime Prévot s'est montré plus prudent, par crainte de porter atteinte à d'autres secteurs stratégiques pour la cohésion sociale et économique. "Avec les propositions que Mme Von der Leyen va mettre sur la table, il devrait être possible (d'avancer l'échéance de 2029) sans trop de dégâts dans les autres départements", selon le chef du gouvernement Arizona.
Concernant l'allié américain, Bart De Wever a expliqué que les choses avaient changé. "Les États-Unis restent un allié, ça c'est sûr. Dans l'OTAN, il faut regarder au-delà d'une administration, d'un président. Mais on ne peut pas nier que M. Trump a plein de surprises et ce sont surtout des mauvaises surprises pour nous. Donc renforcer le pilier européen dans l'OTAN, ça me semble très nécessaire et très urgent", a estimé le Premier ministre.


















