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Bernard Quintin s’oppose à Theo Francken : les armes FN 303 ne seront pas utilisées pour maintenir l’ordre dans la rue

Par Belga
Le ministre de l’Intérieur ne compte pas modifier les règles encadrant l’utilisation par la police des propulseurs à air comprimé FN 303. Récemment, le ministre de la Défense avait soulevé le débat sur la question de la répression lors de manifestations trop « radicales » dans les rues.

Le ministre de l’Intérieur Bernard Quintin ne compte pas modifier les règles encadrant l’utilisation par la police des propulseurs à air comprimé FN 303, a-t-il fait savoir lundi, nuançant un article de presse qui abordait la gestion des émeutiers lors de certaines manifestations. « L’utilisation du FN 303 est strictement réglementée et je souhaite que cela reste ainsi. Il n’y aura aucun changement dans l’utilisation potentielle de cette arme par la police dans le cadre du maintien de l’ordre lors de manifestations », a indiqué le ministre, à la suite d’un article du Nieuwsblad qui titrait « Des armes plus lourdes contre les émeutiers violents ».

« Il me semble toutefois opportun de réfléchir à l’utilisation proportionnée d’autres armes non létales, dans le cadre de la légitime défense ou de la neutralisation immédiate d’une agression », a ajouté le ministre MR.

Une zone de police disposant d’une autorisation ministérielle pour utiliser le FN 303 ne peut y recourir dans le cadre du maintien de l’ordre. Le ministre de la Défense Theo Francken (N-VA) avait cependant lancé ce débat il y a un mois et demi, à la suite d’une manifestation syndicale. Le FN 303 est assemblé par le fabricant d’armes liégeois FN Herstal. Il est souvent décrit comme une sorte de puissant lanceur de paintball qui tire des projectiles en plastique à une vitesse de 300 km/h. Sur le plan technique, cette arme diffère des balles en caoutchouc tirées à partir d’une arme à feu et non à l’aide d’air comprimé.

Le propulseur FN 303 ne peut être utilisé aujourd’hui que dans quatre situations : lors d’interventions menées par une équipe d’assistance spéciale (EAS) ; dans les prisons, centres fermés ou établissements psychiatriques ; pour la surveillance ou la protection de personnes en danger ; ainsi que pour la neutralisation d’une agression sans intention mortelle.

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