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« Ce n’est plus Vooruit mais Voortaxes » : le MR ne veut pas entendre parler de la taxe des millionnaires, mais quelle est la solution des libéraux pour renflouer les caisses ?

Par RTL info avec Mathieu Col et Elisabeth Wouters
Entre les débats sur la confection du budget, le retour de la taxe des millionnaires et l’interception de bateaux pour Gaza avec des Belges à bord, la scène politique belge a été secouée par plusieurs dossiers sensibles cette semaine. C’est notre séquence « Politiquement Correct ».

Le gouvernement fédéral est face à un défi colossal : trouver 16 milliards d’euros pour combler le déficit public. À l’approche de la déclaration de politique générale, attendue pour le 14 octobre, les partis avancent leurs propositions pour boucler le budget. Parmi elles, la « taxe des millionnaires » fait son retour dans le débat.

Conner Rousseau, président de Vooruit, a relancé l’idée : « Tout le monde devra faire des efforts. On ne peut vouloir réformer un pays mais dire que les 1 % les plus riches ne doivent rien faire. Ça ne va pas. »

Le concept, soutenu depuis longtemps par le PTB, refait donc surface.« On peut instaurer une taxe par exemple sur le patrimoine, une taxe des millionnaires. Ça fait des années qu’on le défend avec le PTB. On voit que beaucoup de gens sont favorables à ça, » a affirmé Sofie Merckx sur bel RTL.

Une position également défendue par le PS et Ecolo. Problème : ces partis ne sont pas dans la majorité. Le MR, lui, y siège et rejette catégoriquement l’idée, avec une touche d’ironie. Georges-Louis Bouchez, président du MR, a lancé : « Vooruit doit comprendre que Vooruit, ça ne veut pas dire Voortaxes. Et aujourd’hui, manifestement, c’est devenu Voortaxes. »

Traquer les « faux malades » : l’alternative du MR

Plutôt que de taxer les plus fortunés, le MR préfère s’attaquer à la lutte contre les abus dans les arrêts de travail. « Il y a des vrais malades, mais il y a aussi des abus très significatifs, » estime le président libéral. Selon lui, une étude récente montre que 25 % des personnes en arrêt ne rempliraient pas les conditions, et que jusqu’à 5 milliards d’euros pourraient être récupérés.

Une approche qui a provoqué la colère du président du PS, Paul Magnette : « C’est vous qui allez créer des dizaines de milliers de malades de longue durée en plus. Alors, à la place de votre mépris, ce que ces travailleurs et travailleuses méritent, c’est notre respect et notre gratitude. »

Flottille pour Gaza

Autre dossier sensible de la semaine : la situation à Gaza qui s’invite à nouveau en politique belge. Une quarantaine de bateaux faisaient route vers la bande de Gaza dans une opération humanitaire symbolique. Tous ont été interceptés par l’armée israélienne, en eaux internationales. Sept Belges figuraient parmi les participants, dont certains ont été arrêtés.

Le ministre belge des Affaires étrangères, Maxime Prévot, a réagi : « La manière dont ils ont été arraisonnés, et les lieux, en eaux internationales, ne sont pas acceptables, raison pour laquelle j’ai contacté l’ambassadrice pour lui signifier. »

Un message qui laisse sceptique l’Ecolo Rajae Maouane : « Je ne la connais pas très bien, mais je ne suis pas sûre que la convocation de la Belgique lui fasse grandement peur, malheureusement. »

Une députée wallonne directement concernée

Un autre bateau est encore en route. À son bord : Bénédicte Linard, députée wallonne. Bien qu’élue, elle ne devrait pas bénéficier d’un traitement différent.

« Haut les cœurs, on ne s’arrête pas là et on continue, » a-t-elle déclaré depuis son bateau.

Mais les autorités israéliennes ont déjà annoncé que les militants à bord des navires sont considérés comme « terroristes », et à Namur, l’élue pourrait même faire face à des sanctions financières pour absence injustifiée au parlement wallon.

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