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« C’est délicat de faire la leçon à l’Europe » dans ces conditions : le gouvernement refuse de « mettre la pression sur Israël »

Par RTL info avec Agence Belga
Maxime Prévot n’a pas obtenu l’accord de tous ses partenaires gouvernementaux pour plaider la suspension de l’accord UE-Israël. Il appelle les partis à plus de cohérence face à la situation à Gaza, tandis que les divisions politiques belges freinent l’initiative.

Le ministre des Affaires étrangères, Maxime Prévot, a reconnu mercredi au parlement qu’il n’avait pu convaincre tous ses partenaires gouvernementaux de plaider la veille à l’échelon européen pour la suspension de l’accord d’association UE-Israël.

« Je n’ai pas l’habitude de mentir. Non, je n’ai pas eu mandat du gouvernement pour plaider hier la suspension de l’accord d’association, et ce n’est pas faute de l’avoir sollicité. J’ai estimé que le temps était venu de faire cette proposition, le kern s’en est saisi. Lui-même doit pouvoir décider de manière consensuelle, c’est parfois délicat de faire la leçon à l’Europe quand, dans son propre gouvernement, cette approche consensuelle ne peut être atteinte », a-t-il expliqué devant la commission des Relations extérieures de la Chambre.

Le chef de la diplomatie n’a pas nommé les partenaires politiques qui ont bloqué sa demande mais a appelé les parlementaires à plaider « au sein de leur structure » pour que les demandes de la Belgique soient « en cohérence avec la situation ».

La N-VA et le MR, réticents à toute sanction envers Israël, sont plus particulièrement visés. La députée Charlotte Deborsu (MR) a été prise à partie quand elle s’est exprimée. « J’ai entendu votre message », a-t-elle assuré, estimant qu’» il fallait passer la 2e, la 3e, la 6e ». « Il est plus que temps de mettre la pression sur Israël », a-t-elle lancé, sans convaincre toutefois ses collègues.

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