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"C'est une déclaration de guerre": une grève générale annoncée par la FGTB pour contester l'accord de gouvernement

La FGTB mènera une grève générale pour contester les mesures annoncées par le nouveau gouvernement fédéral, a-t-elle décidé mardi lors de son comité fédéral.

La FGTB mènera une grève générale pour contester les mesures annoncées par le nouveau gouvernement fédéral, a-t-elle décidé mardi lors de son comité fédéral. Aucune date n'a toutefois encore été fixée pour cette action.

Le syndicat socialiste qualifie l'accord gouvernemental de "déclaration de guerre" contre l'ensemble du monde du travail, malgré le maintien de l'indexation automatique des salaires et la taxe sur les plus-values. "Il reste imbuvable", tonne la FGTB. "Et la part immergée de l'iceberg, qui sera en partie révélée par les tableaux budgétaires, risque de faire très mal."

L'organisation syndicale regrette que le gouvernement "retire toute marge de discussion" aux partenaires sociaux à la veille des négociations de l'accord interprofessionnel (AIP), sur la flexibilité, le temps de travail ou les fins de carrière.

Elle évoque plus généralement des points de rupture avec les valeurs de la FGTB, ailleurs que dans le domaine socio-économique. "Nous sommes face à un gouvernement anti-migrants, anti-femmes, anti-pauvres, anti-fonctionnaires, anti-écolo… antisocial", dénonce le syndicat.

La FGTB annonce que la grève générale constituera "le début d'un marathon de résistance" qui durera toute la législature. Avec ce type d'action, elle précise vouloir élargir le front de la mobilisation et de la contestation à la société civile "par tous les moyens possibles".

Une manifestation nationale, déjà annoncée, aura lieu le 13 février à Bruxelles. Il s'agira d'un "premier rendez-vous avec l'Arizona", prévient la FGTB.

"Un comportement irresponsable" pour les organisations patronales

Les organisations patronales flamandes Voka et Unizo ont partagé leur incompréhension mardi après l'annonce par la FGTB d'une grève générale pour contester l'accord gouvernemental.

"C'est un comportement irresponsable", réagit Danny Van Assche, le patron d'Unizo, l'union des entrepreneurs indépendants flamands. "La FGTB parle d'un possible marathon de protestation. Nous sommes préoccupés par les conséquences économiques." L'organisation plaide pour la voie du dialogue.

Le Voka juge également "inacceptable" de "paralyser l'économie" alors que les entreprises sont en difficulté. "La FGTB joue avec le feu", ajoute son directeur général Hans Maertens.

L'organisation patronale appelle les autres syndicats à ne pas suivre l'appel à la grève.

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