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Le Sénégal et la Tunisie figurent parmi les pays qui reculent le plus au classement annuel de la liberté de la presse, publié mercredi par Reporters sans frontières (RSF). La Norvège reste le mieux classé et la Corée du Nord est en dernière position, tandis que la Belgique descend de la 23e place en 2022 à la 31e en 2023.
L'organisation remarque que les journalistes belges subissent des violences de la part de la police et des manifestants lors de rassemblements, ainsi que des menaces en ligne fréquentes ciblant surtout les femmes, en dépit d'un degré de confiance "relativement élevé".
Les baisses les plus importantes s'observent au Pérou (110e, -33 places), au Sénégal (104e, -31 places), en Haïti (99e, -29) ou en Tunisie (121e, -27).
Selon l'édition 2023 de ce classement de référence, les conditions d'exercice du journalisme sont mauvaises dans 7 pays sur 10. Fait nouveau, les trois derniers pays sont en Asie, avec le Vietnam (178e) et la Chine (avant-dernière) en plus de la Corée du Nord.
Point encourageant, il y a 52 pays sur 180 où la situation est "bonne" ou "plutôt bonne" (4 de plus qu'en 2022), un chiffre qui n'avait pas été aussi élevé depuis 2016.
La 21e édition de ce classement pointe en particulier les effets de la désinformation. Dans les deux tiers des 180 pays évalués, les spécialistes qui contribuent à l'élaboration du classement "signalent une implication des acteurs politiques" dans des "campagnes de désinformation massive ou de propagande", selon RSF.
L'ONG s'alarme de la forte présence de la désinformation sur les réseaux sociaux, illustrée, par exemple, par les fausses images générées par l'intelligence artificielle (IA).
Ce classement mondial est réalisé par RSF sur la base "d'un relevé quantitatif des exactions commises envers les journalistes" d'une part, et "d'une étude qualitative" de l'autre.