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Plus petit des sept sites continentaux de l'Agence spatiale européenne (ESA), le Centre de sécurité et d'éducation spatiales (ESEC) de Redu et Transinne continue de renforcer ses activités, en participant notamment à une mission de "défense planétaire". "HERA, c'est la mission qui me tient le plus à cœur", a confié mardi son directeur Jean-Luc Trullemans, à l'occasion d'une visite de travail du ministre-président wallon Elio Di Rupo.
Cette mission conjointe de la NASA et de l'ESA, dont le lancement est prévu l'an prochain, étudiera à partir de 2026 les effets de l'impact du projectile américain DART qui, en septembre dernier, a percuté le petit astéroïde Dimorphos pour dévier sa trajectoire. Une frappe-test destinée aux "géocroiseurs", ces astéroïdes dont l'orbite est susceptible de couper celle de la Terre.
Les mesures du cratère de l'impact, de la composition et de la masse de l'astéroïde, ainsi qu'une mesure précise de sa déviation, seront dirigées depuis Redu. Une bonne occasion sans doute pour le parrain de cette mission, le guitariste de Queen et astrophysicien Brian May, de revenir faire un tour dans le "village du livre" et de l'agence spatiale.
"Ma mission était de créer de la masse critique en attirant un maximum d'activités ici, on y arrive tout doucement", se félicite Jean-Luc Trullemans, ex-"super-flic" spécialiste de la cyber-sécurité, arrivé l'an dernier à la direction de l'ESEC.
En plus des activités actuelles (dont le centre de contrôle des missions Proba, le centre de stockage de données de la météo spatiale, l'ESA Academy, le centre logistique Galileo - le "GPS européen"), l'ESA-ESEC développe le futur centre pour la cybersécurité, véritable "fer de lance de la posture de sécurité de l'agence" spatiale, indispensable pour protéger les applications de la vie quotidienne, les entreprises ou encore les communications gouvernementales.