Partager:
Les négociateurs de la N-VA, du MR, des Engagés, de Vooruit et du CD&V se sont retrouvés samedi autour du formateur Bart De Wever, pour le premier jour d'un week-end de discussions qui pourrait être crucial.
Samedi, les présidents de parti de la future Arizona ont abordé le dossier institutionnel pour la deuxième fois. Dimanche à 14h00, ils attaqueront la partie la plus délicate de la négociation : le budget et les grandes réformes à mener en fiscalité, emploi et pensions.
Le formateur a reçu durant la semaine les négociateurs de chaque parti séparément pour leur présenter des tableaux budgétaires. Ceux-ci ont été adaptés entretemps, a-t-on indiqué à bonne source. Plusieurs partis avaient des objections, en particulier chez Vooruit et les Engagés.
Le budget et les réformes à réaliser en fiscalité, emploi et pensions avaient déjà mené à un premier clash dans la négociation durant l'été et provoqué la première démission de M. De Wever. Depuis sa remise en selle, des groupes de travail thématiques (sécurité, énergie, mobilité, migration, etc.) ont débroussaillé le terrain pour ne laisser aux présidents de parti que les points qui restent à arbitrer.
Depuis que Vooruit est revenu à la table des discussions à la mi-novembre, les présidents et négociateurs principaux passent en revue les résultats des différents groupes de travail. Mais ils ne se sont pas encore réunis tous ensemble sur le budget et les "grandes réformes" socio-économiques. Ce point fera l'objet de la réunion de dimanche. La réussite de ce volet conditionne aussi le reste des discussions : tant que le cadre budgétaire n'est pas clarifié, il est difficile de définir avec précision les politiques qui seront menées dans les autres domaines.
Jusqu'à présent, les réunions se sont déroulées dans un climat positif, faisait-on remarquer. Les crispations pourraient réapparaître dimanche. Les négociateurs ont accéléré le tempo des discussions cette semaine et s'y consacrent désormais sept jours sur sept. Le formateur est attendu pour un rapport au roi le 10 décembre. L'ambition demeure d'arriver à la formation d'un nouveau gouvernement avant la fin de l'année.