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Les mesures d'encadrement différencié mises en oeuvre depuis plusieurs décennies au bénéfice de publics scolaires socio-économiques défavorisés fera l'objet d'une évaluation qualitative externe au second trimestre 2024, a confirmé mardi la ministre de l'Education, Caroline Désir (PS).
Chaque année, la Fédération Wallonie-Bruxelles mobilise près de 100 millions d'euros pour cet encadrement différencié, lequel permet notamment aux écoles bénéficiaires d'engager des enseignants supplémentaires pour réduire la taille des classes ou d'acheter du matériel pédagogique complémentaire.
Mises en place à la fin des années '80 déjà, ces politiques d'encadrement différencié bénéficient aujourd'hui à près d'un élève sur quatre en Fédération Wallonie-Bruxelles.
Une enquête publiée au début de ce mois de novembre par le journal Le Soir a toutefois révélé qu'aucun élément ne permettait de montrer une quelconque efficacité à ces mesures d'encadrement différencié.
Celles-ci ne semblent avoir aucun effet positif sur le taux de redoublement des publics bénéficiaires, leur niveau d'abandon scolaire ou leur réorientation vers l'enseignement spécialisé.
L'enquête montrait aussi une affectation inégale de ces moyens financiers, tant d'un point de vue géographique qu'en fonction des réseaux d'enseignement.
Interrogée mardi en commission du Parlement par les députés Stéphanie Cortisse (MR) et Jean-Pierre Kerckhofs (PTB), la ministre Désir a confirmé l'intention de la FWB de procéder à une évaluation qualitative externe du dispositif.
Son cabinet attend pour la fin de ce mois une première 'analyse exploratoire' menée par l'administration. Une fois celle-ci remise, Caroline Désir lancera le marché public pour la désignation d'un prestataire externe.
Selon la ministre, l'évaluation formelle devrait dès lors débuter dès le deuxième trimestre 2024. Les résultats seront donc à disposition de la future majorité qui sortira des urnes le 9 juin prochain.