Partager:
Le président du MR, Georges-Louis Bouchez, ne soutient pas l’initiative de la France de reconnaître la Palestine. Selon lui, elle serait même contre-productive, car elle en viendrait à exclure les pays européens d’une solution au conflit israélo-palestinien.
« Aujourd’hui, la priorité, c’est la situation humanitaire dans la Bande de Gaza et un cessez-le-feu définitif. La reconnaissance de la Palestine ne permet ni l’un, ni l’autre voire les rend plus compliqués, car elle raidira encore la position israélienne », a affirmé M. Bouchez, interrogé par l’Agence Belga.
« La France risque de sortir du rang des pays qui peuvent faire office de go-between entre les deux parties et améliorer la situation humanitaire. Or, on a besoin de grands pays comme la France pour jouer ce rôle », a-t-il ajouté.
Le MR n’est pas davantage favorable à l’adoption de sanctions européennes contre Israël. « Les clés du conflit se trouvent aujourd’hui aux Etats-Unis, au Qatar, aux Emirats arabes unis, à la Ligue arabe mais pas en Europe qui militairement n’a même plus les moyens de défendre sa population et est contournable sur le plan économique. Alors, quand on n’a plus la force, il faut faire preuve de diplomatie et d’intelligence, essayer de mettre les gens autour d’une table, proposer des compromis. La reconnaissance ou des sanctions, ce sont des symboles qui plaisent aux opinions publiques nationales mais n’amènent pas de solution… Regardez les sanctions prises contre la Russie. Ont-elles arrêté la guerre en Ukraine ? Je n’en ai pas l’impression », a fait remarquer le président des libéraux francophones.
La coalition Arizona est divisée sur l’attitude à adopter à l’égard du conflit israélo-palestinien. Le CD&V, Vooruit et les Engagés soutiennent la reconnaissance de la Palestine et l’adoption à l’échelle européenne de sanctions contre Israël tandis que la N-VA et plus encore le MR y sont opposés.



















