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Sven Gatz était notre invité ce mardi dans le bel RTL matin. Et même si le ministre bruxellois du Budget n'est pas en charge de ces questions, il est revenu, au micro de Christope Deborsu, sur les scènes de violences à Bruxelles en marge de la finale de la Coupe de Belgique ce dimanche 4 mai. Il estime que les services de police ont "manqué de coordination".
Ce dimanche 4 mai devait être une célébration du sport à Bruxelles avec la finale de la coupe de Belgique de football. Mais des hooligans ont gâché la fête. Certains "supporters" brugeois se sont attaqués violemment à ceux d'Anderlecht. Ils s'en sont aussi pris à des commerces de Molenbeek-Saint-Jean et Jette, agressant des habitants. Les violences ne sont pas retombées le lendemain, au contraire.
La gestion de la police pour un événement d'une telle ampleur est remise en cause. Selon Sven Gatz, "la police bruxelloise était bien organisée autour du stade roi Baudoin (NDLR: où avait lieu la rencontre)". Il émet toutefois une réserve sur les à-côtés: "Je me demande quels ont été les contacts entre la police bruxelloise et la police brugeoise."
Notre invité précise sa pensée: "Chaque club a des spotters, des gens qui connaissent bien les mauvais éléments des groupes de supporters. Et là, ne pas être au courant de ce que ce groupe de Brugeois allait faire, c'est quand même bizarre. Donc là, il faut des clarifications."
La faute des policiers brugeois donc? "Non", dit Sven Gatz avant d'en remettre une couche: "Je pense qu'ils ont manqué d'un élément de coordination. Il n'y a pas que ce qu'il se passe autour et dans le stade, puis il y a le reste. Je pense que les services de police ont sous-estimé cet élément-là."
Quant aux débordements survenus à Bruxelles, il va plus loin: "Je pense que les ministres Verlinden et Quintin (NDLR: Justice et Intérieur) doivent prendre en main cette affaire parce que c'est vraiment d'un niveau national".
"Rien à voir avec le foot"
Le libéral flamand revient sur la loi football, relative à la sécurité lors des matchs et qui vise à lutter contre le hooliganisme. Cette loi prévoit des sanctions administratives ou pénales (comme l'interdiction de stade jusqu'à 10 ans) et permet même d’interdire à certains supporters de quitter le territoire lors de compétitions importantes. "Là, il y a la circonstance aggravante du racisme. Ce n'était que ça, ça n'a rien à voir avec le sport. Il faut que la loi football soit activée et soit revue", martèle notre interlocuteur.
Il ne précise pas quelles révisions il imagine.
