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Demain, plusieurs milliers de personnes sont attendues pour une manifestation nationale en front commun. Les syndicats entendent protester contre les projets contenus dans l'accord de gouvernement de Bart De Wever. Ce dernier rencontrait aujourd'hui le Groupe des 10.
Prudence si vous devez circuler dans la capitale demain. Une importante manifestation nationale est prévue, ce qui risque d'engendrer de nombreuses complications. Les syndicats comptent protester contre les projets figurant dans l'accord de gouvernement de Bart De Wever.
Et c'est dans ce contexte que les partenaires sociaux ont rencontré le Premier ministre et ses vice-premiers ministres. Le Groupe des 10, comme on l'appelle, rassemble les principaux syndicats et les représentants des employeurs. C'est la première fois qu'ils rencontraient le kern depuis l'entrée en fonction du nouveau gouvernement.
Notre journaliste précise le but de cette rencontre avec le Premier ministre : "Aujourd'hui, l'idée est de clairement prendre le pouls des syndicats, des patrons, du gouvernement, pour peut-être entrevoir comment cette législature, marquée par de nombreuses réformes, va se dérouler. Donc, autour de la table, il y a : le Kern, le Premier ministre avec ses vice-Premiers ministres, mais aussi les trois principaux syndicats, ainsi que les représentants des fédérations patronales et des classes moyennes", explique-t-elle.
Mais qu'attendaient précisément les syndicats ? "Ils attendent beaucoup de cette réunion, car pour eux, ce gouvernement met en péril des acquis sociaux importants. Ils ont particulièrement peur pour les pensions. Tout ceci se déroule à la veille d'une manifestation qui devrait justement montrer l'ampleur de la colère des syndicats".
Des retours mitigés
Le ressenti variait d'un côté à l'autre à l'issue de cette première prise de contact. Pour la Fédération des Entreprises de Belgique (FEB), en invitant rapidement les partenaires sociaux autour de la table, le gouvernement envoie "un signal important" sur l'importance du dialogue.
Côté FGTB, on estime plutôt que les syndicats et le patronat ne sont pas perçus sur un pied d'égalité par les nouveaux membres de l'exécutif. Le syndicat socialiste affirme que les syndicats "sont pieds et poings liés".
Les représentants des travailleurs ont notamment dit tout le mal qu'ils pensaient des réformes prévues dans l'accord de gouvernement, dont celle des pensions, de l'enveloppe bien-être et des allocations de chômage. "L'accord gouvernemental est ce qu'il est. On peut difficilement le défendre, même en utilisant des locutions latines", a commenté Ann Vermorgen, présidente de la CSC.
Le patronat affirme pour sa part que la situation actuelle est la conséquence des réticences des syndicats à mener des réformes par le passé. "Les 10 dernières années, ils ne sont pas parvenus à passer des accords. Aujourd'hui, ils défendent des acquis qui ne peuvent plus l'être", a lancé Danny Van Assche, administrateur délégué de la fédération patronale flamande Unizo.