Partager:
En Wallonie, le PTB remonte, la majorité MR engagée perd quelques points... et Sophie Wilmès reste indétrônable. Voilà quelques-uns des enseignements du Grand Baromètre-Ipsos-Le Soir. Explications.
Un peu plus d'un mois après la mise en place du gouvernement Arizona, on observe un score inattendu pour le PTB, notamment en Wallonie où il dépasse les 17%. "C'est une grosse surprise. En fait, on croyait le PTB un peu dans les cordes, un peu malade, un peu fatigué. En fait, il remonte à 17%, comme vous le dites, et il faut rappeler que le PTB était à 11% aux élections en Wallonie. Donc, c'est vraiment une grosse remontée", explique Bernard Demonty, chef du pôle Pouvoirs à Le Soir.
"Les gens se tournent un peu vers la gauche"
Par ailleurs, le Parti socialiste retrouve lui aussi une certaine popularité, avec une remontée de 26% dans les sondages, qui pourrait s'expliquer par les mesures du nouveau gouvernement. "J'y vois un effet Arizona qui a pu mécontenter les enseignants, les chômeurs, les pensionnés, les femmes aussi. Et donc, c'est peut-être ça qui fait que les gens se retournent un peu vers la gauche", estime Bernard Demonty. "C'est peut-être ça qui fait que les gens se retournent un peu vers la gauche".
Il y a un vrai tassement de l'axe de centre droit
Par contre, moins bonne nouvelle pour les partis de la coalition MR et Engagés. "Il y a un vrai tassement de l'axe de centre droit, l'axe du gouvernement fédéral, tant au MR. (...) Du côté du MR, je dirais qu'il y a quelques mesures qui restent en travers de la gorge des électeurs, comme cette taxation des plus-values boursières. Ça, ça peut jouer contre les libéraux. Et le fait que, vous savez, Georges-Louis Bouchez a su aller chercher beaucoup de radicaux sous sa présidence", souligne Martin Buxant, journaliste politique à RTL info.
Par contre, les Bruxellois et les Wallons ont relativement les mêmes goûts en termes de personnalité politique. Sophie Wilmès est numéro un, Alexander De Croo se place en deuxième place, suivi de Maxime Prévot. "Sophie Wilmès est vraiment indétrônable. Au moins, elle en dit, en plus, elle est populaire", ajoute Martin Buxant.
Comment expliquer un tel succès ? Tout simplement par le fait que le poste de Premier ministre offre une certaine gloire : "On a vu ça dans le passé, qui s'est maintenu, surtout d'ailleurs du côté francophone et surtout du côté wallon et bruxellois. Les premiers ministres restent très longtemps en tête".
"C'est un peu l'effet Jean-Jacques Goldman, qui est resté le préféré des Français alors qu'il était exilé au Royaume-Uni pendant des années... Pourtant, il est resté dans le cœur des Français. C'est un peu ce qui se passe ici avec deux anciens premiers ministres très connus et qui restent populaires", affirme Bernard Demonty.
Du côté des Flamands, la personnalité politique la plus appréciée est Théo Francken "qui cartonne" en première place du podium, aux côtés de Bart De Wever et Zuhal Demir.
Dans ce Grand Baromètre-Ipsos-Le Soir, 2.600 personnes ont été interrogées du 4 au 11 mars 2025. Précisément 1.000 Flamands, 1000 Wallons et 600 Bruxellois. La marge d’erreur est de 3.1% en Wallonie et en Flandre, et de 4% à Bruxelles.


















