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L’activiste Anuna De Wever devant la justice pour un tag, sa défense plaide l’acquittement : « Normalement, c’est juste une amende »

Par RTL info avec Belga
Poursuivie pour avoir tagué une filiale d’Elbit Systems à Tournai, Anuna De Wever plaide la désobéissance civile. Soutenue par des dizaines de manifestants, elle dénonce une procédure « disproportionnée ».

Anuna De Wever, ses avocats et les personnes venues la soutenir se sont montrés satisfaits, mardi après-midi, à l’issue de sa comparution devant le tribunal correctionnel de Tournai. L’activiste y était poursuivie pour des dégradations au préjudice de l’entreprise OIP, filiale du géant israélien de l’armement Elbit Systems.

En décembre 2023, Anuna De Wever a participé à une action de dénonciation visant la société OIP, à Tournai. Des slogans tels que « Stop Genocide » et « Free Palestine » avaient été inscrits à la peinture rouge sur un conteneur pour dénoncer la présence sur le sol belge d’une entreprise détenue par Elbit Systems, principal fournisseur des drones utilisés par l’armée israélienne pour frapper la bande de Gaza.

L’activiste flamande a dès lors été poursuivie pour dégradation et association de malfaiteurs, et citée à comparaître devant le tribunal correctionnel. Une action en justice considérée comme « complètement disproportionnée » par ses conseils. « Pour un graffiti, on s’en sort au pire avec une amende », s’est insurgée Me Benkhelifa avant l’audience. « On a voulu faire un exemple avec cette jeune fille, qui est connue comme activiste. »

Une cinquantaine de personnes s’étaient rassemblées devant le tribunal pour soutenir Anuna De Wever et dénoncer l’absence de poursuites à l’encontre des sociétés impliquées dans le conflit. Pour les encadrer, la police a déployé de nombreux agents, certains lourdement équipés et d’autres accompagnés de chiens. Un hélicoptère a même survolé le palais de justice pendant une bonne partie de l’après-midi.

La défense a plaidé l’acquittement, estimant que les faits relevaient de la désobéissance civile. Le parquet ne s’est pas opposé à la suspension simple du prononcé. Jugement le 21 octobre.

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