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Plus de 125 membres du personnel académique des universités francophones et néerlandophones ont adressé début août une lettre à l’ensemble des parlementaires du MR et de la N-VA, a annoncé mercredi Françoise Bartiaux, professeure émérite à l’UCLouvain. Cette annonce survient à la veille d’une réunion de la commission des Affaires étrangères de la Chambre sur la situation à Gaza.
Les signataires ont décidé de s’adresser au MR car ils estiment que c’est le dernier parti au sein du gouvernement fédéral qui, « à l’échelle nationale et européenne, bloque toute mesure concrète concernant le génocide en cours à Gaza ».
La lettre rappelle que le parti se targue, sur son site internet, d’être fondé sur un projet de société garantissant le « respect des droits humains », précisant que « ces valeurs humaines et éthiques sont à vocation universelle » et « inspirent la politique étrangère et d’aide au développement ».
« Le gouvernement israélien actuel n’agit pas comme un État démocratique et libéral : il bafoue toutes les normes humanitaires ainsi que le droit international et il poursuit le nettoyage ethnique par la violence génocidaire, avec l’objectif déclaré de remplacer l’ensemble de la Palestine historique par un ’État purement juif’», écrivent les signataires.
La missive appelle le Mouvement Réformateur à « condamner fermement toute forme de colonisation » israélienne en Palestine, ainsi que toute forme de « nettoyage ethnique » et de « génocide ». Elle incite également les parlementaires libéraux à plaider en faveur de sanctions contre le gouvernement Netanyahu pour mettre fin aux violences contre des civils à Gaza et permettre l’acheminement d’aide humanitaire par voie terrestre, sans restriction, dans l’enclave.
En outre, les 127 membres du monde académique demandent une reconnaissance « sans condition » d’un État palestinien.
« Nous sommes convaincus qu’au sein du MR, beaucoup de personnes considèrent ces demandes humanitaires comme justes et normales. Nous pensons qu’il est impératif d’entendre ces voix », concluent-ils.


















