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Les militants PS et MR sont-ils en phase avec les propositions de leurs partis? Certains sont plus inquiets que d'autres

Le PS et le MR se sont livrés à une passe d'armes via des discours interposés ce jour de 1er mai. Qu'en pensent les militants de chaque camp ? Sont-ils en phase avec les mesures proposées par leur président respectif ? 

Georges-Louis Boucher était à Charleroi, Paul Magnette à Liège. Deux présidents très demandés en ce 1er mai, au plus près de leurs militants, pour les convaincre que leur parti va dans la bonne direction. Le président socialiste a été très critique avec les gouvernements de droite et les politiques qualifiées de brutales envers les travailleurs. "Le MR avait promis des tas de choses, on a vraiment été tous bernés. On est droit dans le mur, là", note une militante socialiste. "Mon principe pour moi, c'est quand on avance, on doit avancer tous ensemble et pas une élite et pas des gens privilégiés", renchérit un autre partisan du PS.

Paul Magnette reste populaire, même si à l'heure de la refondation du Parti socialiste, certains s'interrogent sur sa position. "Je pense qu'à certains moments, il faut pouvoir se remettre en question soi-même", note un militant. "Juste une chose, je suis pour la refondation en profondeur, mais le nom ne change pas", dit Suzanne à son président, Paul Magnette, qui en sourit.

Suzanne milite depuis 1967 et elle s'inquiète de voir son parti perdre des voix parce qu'elle a en horreur le président du mouvement réformateur. "Cet homme est imbuvable, il est juste à vomir, il veut anéantir le PS, mais il n'y arrivera pas parce qu'on va se battre pour ça", dit-elle.

Au MR, on salue en revanche une forme de courage de Georges-Louis Boucher et du parti. Les premières réformes sur le travail confortent les militants, parfois avec fatalisme. "Si on ne veut pas aller dans le mur, on est obligé de serrer les cordons de la bourse. C'est un président qui incarne le changement, qui apporte des idées neuves, qui est là pour faire bouger les lignes", note une militante libérale. "Il est direct, parfois, il est un peu maladroit dans certains propos, mais même dans sa maladresse, ce qu'il dit est correct", estime un autre bleu.

Malgré la victoire aux dernières élections, les actions syndicales récentes font réfléchir certains militants. Des mesures ne vont-elles pas trop loin ? "Il ne faut pas perdre la population. Je pense qu'il va falloir pouvoir accompagner et faire passer nos idées", s'inquiète un autre militant. "Par exemple, la réforme du chômage, on va donc aller orienter les chômeurs de longue durée vers d'autres solutions, notamment les CPAS. Je voudrais savoir comment les communes pourront financer tout ça dans l'avenir", s'interroge un partisan du MR.

Des questions qui restent en suspens... dans les deux camps.

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